vendredi 28 mars 2008

PRETENTION

Pour ceux qui ne connaissent pas.

TRANSCRIPTION D’UNE CONVERSATION RADIO ENTRE UN BATEAU DE LA US NAVY ET LES AUTORITES CANADIENNES AU LARGE DE TERRE NEUVE.

Américains : Veuillez dévier votre route de 15° nord pour éviter une collision. A vous.

Canadiens : Veuillez plutôt dévier VOTRE route de 15° sud pour éviter une collision. A vous.

Américains : Ici le Capitaine d’un navire des forces navales américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. A vous.

Canadiens : Non, veuillez, VOUS, dévier votre course je vous prie. A vous.

Américains : ICI C’EST LE PORTE-AVIONS USS LINCOLN, LE SECOND NAVIRE EN IMPORTANCE DE LA FLOTTE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE. NOUS SOMMES ACCOMPAGNES PAR TROIS DESTROYERS, TROIS CROISEURS ET UN NOMBRE IMPORTANT DE NAVIRES D’ESCORTE. JE VOUS DEMANDE DE DEVIER VOTRE ROUTE DE 15° NORD OU DES MESURES CONTRAIGNANTES VONT ÊTRE PRISES POUR ASSURER LA SECURITE DE NOTRE NAVIRE. A VOUS.

Canadiens : Ici c’est un phare. A vous.

Américains : Silence.

vendredi 21 mars 2008

LA COURSE DES SKIPJACKS

Le 27 octobre 1990, lors de la dernière régate courue par les skipjacks, le Sigsbee du captain Douglas West, un bateau vieux de quatre-vingt-onze ans, coulait par 57 pieds de fond au terme d’une course mouvementée. Un épisode qui n’est pas sans rappeler l’ambiance épique de ce récit de James Michener, extrait de son roman Chesapeak, grande fresque historique et maritime de la vie de la baie du XVIIe siècle à nos jours.

Avant la course, la réunion des équipages des skipjacks se tint au Club de Patamoke, et le ton fut tout de suite donné par le capitaine Boggs, un colosse noir de Deal Island, connu sous le sobriquet de Peau de Vache.
- Y a une seule règle pour le Nelly-Benson, prévint-il. Du large, fils de pute !
Un autre concurrent de Deal Island remarqua :
- C’est une course de bateaux de pêche. Chaque skipjack doit transporter deux dragues, une annexe à l’arrière sur son chantier, deux ancres et le matériel complet.
L’un des hommes de Patamoke proposa un parcours triangulaire mais les équipages de Deal Island s’y opposèrent.
- On court dans vos eaux. C’est à nous de dicter les règles. Si le vent du Sud se maintient, un parcours en remontant le fleuve et un autre en le descendant.
Une course simple, nette, consistant à remonter et à redescendre le Choptank, sans chichis ou parcours fantaisiste. Dès que ce fut convenu, la beuverie commença et certains des équipiers ne regagnèrent leurs couchettes qu’à l’aube. Owen Steed, qui s’était totalement donné à l’organisation de la course, fit coucher ses hommes relativement tôt, et estima que l’Eden avait une bonne chance, à moins que le capitaine Boggs ne prît de l’avance dès le début, auquel cas il serait difficile à battre.
Les prix décernés n’avaient rien de fastueux : soixante-quinze dollars à chaque bateau prenant le départ et cinquante supplémentaires à chacun de ceux qui termineraient la course. Le Bugle offrait une coupe d’argent à laquelle s’ajoutaient cent dollars au premier, cinquante au deuxième et vingt-cinq au troisième, mais la plupart des hommes d’équipage réunirent des cagnottes pour prendre des paris. Les pêcheurs de Deal Island se montraient particulièrement désireux de jouer, et le Nelly-Benson prendrait le départ avec quelque quatre cents dollars de mise contre plusieurs autres concurrents.
La désignation du commissaire de la course suscita une surprise agréable. Par acclamations, les hommes de l’eau souhaitaient voir Pusey Paxmore donner le départ Autrefois, quand il travaillait à la Maison Blanche, il s’était montré distant et en marge de la vie du fleuve, mais maintenant qu’il avait purgé une peine de prison, il devenait plus proche de ses concitoyens et ceux-ci insistèrent, arguant que, puisque sa famille avait construit les plus vieux bateaux de la course, l’Eden et deux autres, sa présence était indispensable. Il avait voulu décliner cet honneur, mais les Seed s’y étaient opposés.
La course ayant lieu début octobre, juste avant la saison de dragage des huîtres, les vingt-trois skipjacks se trouvaient au meilleur de leur état : tous carénés de neuf et repeints, ponts briqués, dragues soigneusement saisies, cordages lovés ? Mr. Steed avait offert une garde-robe toute neuve à l’Eden : drisses de dacron, choisi à cause de la résistance à l’étirement de cette fibre, amarres et câblots d’ancre en nylon parce que celui-ci prêtait. Il s’était rendu chez Henry Brown, à l’extrémité de Deal Island, pour acheter des voiles et commander du coton plutôt que du dacron parce que les coutures, dans ce dernier cas étaient trop sensibles au ragage. L’Eden avait rarement eu meilleure apparence au cours de ses quatre-vingt-dix ans d’existence.
La course devait prendre le départ en bordure des hauts-fonds de vase à l’Ouest de Devon Island, remonter jusqu’au phare de Patamoke, le contourner, et revenir sur l’autre bord jusqu’à une ligne située entre Devon et la grande terre. Les courses de skipjacks commençaient toujours de façon bizarre : les bateaux manoeuvraient jusqu’à ce qu’ils se trouvent sur une ligne droite, puis ils mouillaient et amenaient leur voilure, en attendant que retentisse le coup de pistolet donnant le signal de départ.
Moment de tension considérable, puisque l’honneur de toutes les communautés de la côte était en jeu – les rudes marins de Deal Island contre les demi-portions de Patamoke. Chaque bateau disposait d’un équipage composé de six spécialistes et de sept ou huit amateurs pour aider aux la manœuvres. L’Eden avait embarqué cinq Turlock de plus et deux Cater, chacun ayant une tâche bien précise à remplir. Le petit Sam Cater se jucherait à l’arrière, aussi loin que possible, et surveillerait le fond, prêt à vociférer son cri d’avertissement : « Vase ! Vase ! »
- Vous pouvez donner le départ, Pusey, dit l’un des juges.
Et ce qui suivit fit frissonner les puristes, amateurs de régates.
A bord de chacun des skipjacks au mouillage, quatre hommes halèrent sur les câblots d’ancre tandis qu’une équipe de deux pesaient énergiquement sur les drisses pour établir l’immense grand voile. Etant donné que les équipages ne travaillaient pas tous à la même cadence, certains bateaux se déhalèrent plus vite que d’autres, ce qui leur permettait de couper la route à leurs concurrents plus lents, aggravant encore leur retard. Mais il arrivait aussi parfois que les skipjacks partis en premier calculent mal leur coup et que leurs adversaires plus lents aient suffisamment de vitesse pour venir les éperonner et les retarder. Dans de telles circonstances, les équipages des deux bateaux s’invectivaient, se bombardaient de tout ce qui leur tombait sous la main et essayaient de lacérer le gréement du concurrent.
L’un des juges, un gentleman appartenant au Yacht-Club de Long Island, dit en voyant deux bateaux entrer en collision :
- Ce n’est pas une régate. C’est un suicide.
- En tout cas, on leur a donné un bon départ, rétorqua Pusey Paxmore, non sans soulagement.
- Un départ ? se récria le visiteur. Grand Dieu, ils sont tous disqualifiés !
Le premier parcours exigeait un long bord en direction de l’Est, plein vent arrière, et le capitaine Boggs comptait bien en tirer avantage; effectivement, il semblait devancer ses concurrents, mais l’Eden et le vieux H.M.-Willing de Tilgham le suivaient de près. Ce dernier était un bateau célèbre ; il avait été envoyé par le fond et remis en état à trois reprises : « Il ne doit pas rester plus de sept pour cent de bois d’origine. Tout a été refait, mais c’est toujours le H.M.-Willing parce que ce n’est pas le bois qui fait le bateau, c’est l’âme. »
- On est bien placé, annonça le capitaine Cater à son équipage, parce que, dans dix minutes, on va passer tribord amure, et là on va s’envoler.
Il ne se trompait pas. A mi-distance de Patamoke, les skipjacks durent virer au Sud-Est, autrement dit le vent soufflerait de tribord, avantage dont l’Eden avait besoin. Il bondit ! Sa grande bôme passa sur bâbord, son étrave fendit l’eau et il gîta jusqu’au bouchain.
- Du large, Peau de Vache ! hurla le capitaine Absalon quand son bateau, cap sur le phare de Patamoke, dépassa le Nelly-Benson.
Un vrai yachtman, qui avait participé par deux fois à la course des Bermudes, suivit des yeux le virement de bord avec un étonnement proche de la stupeur ; lorsque l’Eden eut contourné le phare, le gentleman dit à ses amis :
- Mais cet homme vient d’enfreindre le règlement à six reprises ! Est-ce qu’on ne prend pas de mesures ?
- Vaudrait mieux pas, avertit un homme de l’eau qui surprit la question.
Le phare viré, la tradition voulait que le coq apportât un repas froid et que le second ouvrît les glacières portatives pour sortir de la bière. A partir de ce moment, la course se relâcha quelque peu ; en effet, les boîtes de bière vides et remplies d’eau commencèrent à voler en direction des concurrents tandis que les équipages, éméchés et armés de longues gaffes, s’efforçaient d’entraver la marche des adversaires.
A bord de l’Eden, le casse-croûte était délicieux : jambon bouilli, haricots rouges, cresson, biscuits et miel, suivis de gros morceaux de fromage. Mais tandis que chaque assiette était raclée jusqu’à la dernière miette, son propriétaire commençait à jeter des coups d’œil en direction de la pendule et, en temps voulu, Amos Turlock se manifesta avec un large sourire pour annoncer :
- Messieurs, maintenant, nous allons déguster des tartes au melon !
L’équipage l’acclama et il apporta les deux premiers gâteaux sur le pont.
- Il y en a un au citron et l’autre à la vanille. C’est à Sam de choisir en premier.
Il se dirigea vers l’arrière, porteur de deux tartes à la croûte dorée ; il les présenta au gamin qui continuait à surveiller le fond.
- Au citron, dit le gosse.
Et on lui en coupa une grosse tranche. Le melon ayant servi à confectionner le gâteau s’apparentait à une sorte de courge cultivée en bordure des champs de maïs qui, une fois épluchée et bouillie, permettait de préparer l’une des tartes les plus savoureuses qui soient. Mais pendant que les hommes mangeaient, le petit Sam s’écria :
- Vase ! Vase !
Ces paroles signifiaient que la dérive avait touché le fond. Cela ne faisait courir aucun risque au skipjack, mais si le frottement se prolongeait, la vitesse en pâtirait ; aussi deux hommes se précipitèrent-ils vers la dérive qu’ils soulevèrent jusqu’à ce que leur parvienne le cri du gamin :
- Parée la vase ! Parée la vase !
Ces paroles signifiaient que l’Eden courait à la vitesse maximum et que la dérive, aussi basse que possible, assurait une marche satisfaisante, sans glissement latéral.
Il devenait maintenant évident que la course se déciderait lors des deux ultimes bords et, bien que le Nelly-Benson eût pris une légère avance bâbord amures, les skipjacks n’allaient pas tarder à passer sur tribord, avantage certain pour l’Eden.
- On est bien placé ! s’écria le capitaine Absalon pour encourager ses hommes.
Mais au moment où le patron de l’Eden se préparait à virer lof pour lof, le capitaine Boggs donna l’ordre à sept de ses équipiers de passer à l’arrière et de bombarder de boîtes de bière remplies d’eau le timonier de l’Eden; force fut au capitaine Cater de faire un écart pour éviter d’être blessé. A cet instant, l’Eden perdit de la vitesse, les voiles faseyèrent et tout avantage du bateau de Patamoke s’évanouit.
Mais l’Eden n’avait pas perdu pour autant. Dès qu’Absalon eut repris la barre, il manoeuvra et amena le skipjack sur un cap qui permettrait à son bout-dehors d’éperonner l’arrière de son ennemi. Quand sa tactique devint évidente, les pêcheurs de Deal Island invectivèrent le concurrent et le bombardèrent à nouveau de boîtes de bière, mais Absalon se baissa, donna un coup de barre, et vit avec satisfaction son long bout-dehors balayer le pont du Nelly-Benson, sectionnant une drisse et contraignant ainsi les marins à cesser leur attaque pour mettre en place un gréement de fortune qui leur permettrait de finir la course. Ils y réussirent si vite qu’en abordant le dernier trajet, ils ne se trouvaient qu’à quelques mètres à l’arrière de l’Eden, et largement en tête des autres.
Le capitaine Boggs justifia alors son surnom de Peau de Vache. Il fit border les écoutes, remontant le vent au maximum, et commença à dépasser l’Eden; quand il sembla qu’il allait réussir, il obliqua brutalement de façon que son bout-dehors balayât l’arrière du bateau de Patamoke.
- A déborder ! hurla le capitaine Absalon.
Mais il était trop tard. Le Nelly-Benson poursuivait son mouvement et son bout-dehors ratissait le pont de l’Eden; alors, un infernal hasard voulut qu’il heurtât un bidon d’essence, embarqué pour se conformer aux règles stipulant que chacun des bateaux eût tout son équipement de travail. Le bidon roula sur le pont et se vida d’une partie de son contenu avant de passer par-dessus bord. Le liquide se répandit rapidement et un filet s’insinua dans la cambuse où Amos Turlock mettait de l’ordre.
Une grande flamme jaillit et gagna le pont. Amos Turlock flambait déjà comme une torche et il eut la présence d’esprit de se précipiter par-dessus bord. Hugo Pflaum, devinant que, comme la plupart des hommes de l’eau, son ancien ennemi ne savait pas nager, empoigna un filin et sauta derrière lui. La rapidité dont Pflaum avait fait preuve lui permit d’atteindre le coq qui se débattait frénétiquement et de le maintenir tandis que deux hommes halaient sur le filin pour les ramener à bord.
Tous les équipiers s’employèrent à combattre l’incendie, sauf le capitaine Absalon qui restait à la barre, espérant que le parcours tribord amures permettrait à son bateau de reprendre l’avantage. Mais au moment où la plus grande confusion régnait, le gosse cria de l’arrière :
- Vase !
-A lever la dérive ! cria Absalon.
Personne ne l’entendit et il ordonna au gamin d’abandonner son poste pour essayer de relever la dérive qui continuait à tracer un sillon dans la vase.
La dérive d’un skipjack est énorme, souvent en chêne, et exige deux adultes pour être manœuvrée. Le gosse n’obtint aucun résultat.
- Prends la barre ! cria Absalon.
Le gamin se précipita vers la roue du gouvernail tandis que son père se ruait sur le cordage frappé à l’extrémité arrière de la dérive et hâlait de toutes ses forces. La dérive s’éleva de quelques centimètres et cessa de talonner la vase.
Une fois l’incendie maîtrisé, l’équipage de Patamoke s’employa avec la dernière énergie à faire franchir la ligne d’arrivée au skipjack endommagé. Ils avaient perdu leur avance, mais tous gardaient à l’esprit le fait que l’Eden courait tribord amures. Mains brûlées, visages noircis de suie, ils se mirent à hurler, à jeter des boîtes de bière, tout en cherchant à régler la voilure, mais ils se heurtaient à une situation encore inconnue lors d’une course de skipjaks : l’intense chaleur dégagée par l’essence enflammée avait fait fondre une partie des filins de dacron, transformant la fibre en un magma hérissé de boursouflures. Mais les hommes de Patamoke ne manquaient pas d’ingéniosité, et ils trouvèrent le moyen de remplacer en toute hâte les écoutes défectueuses, de faire passer leurs filins raccourcis dans les réas, et ils réussirent ainsi à garder le bateau en course.
Sans doute, la photo serait-elle nécessaire pour départager les concurrents sur la ligne d’arrivée : le Nelly-Benson avait une très légère avance et l’Eden se rapprochait rapidement. Les équipages des skipjacks qui suivaient poussèrent des hourras, et le gros Hugo Pflaum flanqué de deux matelots noirs se tint à l’avant, prêt à repousser une nouvelle attaque.
- On les aura ! hurla Amos Turlock en bombardant comme un forcené le capitaine Boggs de boîtes de bière.
Mais les pêcheurs de Deal Island étaient d’excellents manœuvriers et, pendant que l’équipage de l’Eden s’employait à encore à régler la voilure, le canon retentit. La course était terminée et le bateau de Patamoke avait perdu d’une courte étrave. La coupe, l’argent, l’honneur, tout était envolé. Le pont gardait les marques du feu et les doigts des hommes gonflaient sous les brûlures.
- Merde ! s’exclama Absalon au moment où l’Eden franchissait la ligne ‘arrivée.
- On a presque réussi, dit son fils.
- Presque… ça sert à rien.
- C’était marrant, ajouta le gamin.
- Marrant ! explosa Absalon. Nom de Dieu, on a perdu !
Ce soir-là, quand les équipages se réunirent pour fêter l’événement et recevoir les prix, Absalon eut l’élégance d’aborder le capitaine Boggs et de lui serrer la main.
- Vous avez joué franc jeu et gagné.
Ceux qui se tenaient à proximité l’acclamèrent, mais le pêcheur de Deal Island déclara avec modestie :
- Dieu était de notre côté. Y avait pas une chance sur cent pour qu’on foute en l’air ce bidon d’essence.
- Un coup du sort, marmonna Absalon.
Mr. Steed, enchanté de la performance de l’Eden et heureux d’avoir été si vite adopté par les habitants de Choptank, formula l’opinion générale au sujet de la course :
- Tout bien considéré, nous avons moralement gagné.

James A. MICHENER, Cheapeake, édition du Seuil, 1979.

jeudi 20 mars 2008

DEUX VOILIERS AMERICAINS SUR LE BASSIN.









"MESSENGER", un SKIPJACK, a élu Gujan-Mestras pour port d'attache, près de la Voilerie du Bassin de notre amie Chantal PIVERT.
Cette réplique a été construite en Dordogne, près de Bergerac par un charpentier de marine Max MAIOLA.
Ce type de voilier (plus de 1000 au début du XIXe siècle), originaire de la baie de Chesapeake, sur la côte Est des USA pratiquait, et pratique toujours la drague des huîtres dans la baie. Ce modèle, d'une longueur de coque d’environ 11 m est un des plus petits exemples, la majorité mesure environ 18 à 20 m.
Comme les bacs à voile de chez nous (dont il est peut-être à l'origine), il est muni d'une dérive pivotante lui permettant de naviguer dans des eaux peu profondes.
Son plan de voilure à la bôme très allongée lui procurait la puissance nécessaire à la drague, tout en bénéficiant d'une grande simplicité pour être manoeuvré par un équipage réduit.
Il faut savoir que dans la baie de Chesapeake, le ramassage des huîtres sauvages est très réglementé, et ne peut se pratiquer qu'à la voile, même actuellement. Cette réglementation a bien évidemment été contournée par des fraudeurs dont faisait partie le « Messenger » d’origine.
Actuellement, il n’en reste qu’une trentaine, et très peu d’entre eux pratiquent encore la drague des huîtres, pour la plupart, ils se sont tournés vers le « charter » à la journée ou vers la plaisance.






L’autre est un SHARPIE, construit par Richard PEHOOU-MAYS, charpentier de marine à Gujan-Mestras et membre de « LOUP BLEU ». Le Sharpie était lui aussi un bateau utilisé par les ostréiculteurs et les pêcheurs de la côte Est.
Très rapide, il a été adapté pour la régate et la plaisance à la fin du XIXe siècle. Les plus grands atteignent les 10 m et sont gréés de deux mats souples avec balestrons.
Le Sharpie 12m2 fut sélectionné pour les Jeux Olympiques de Melbourne en 1956. Un Sharpie 9m2 navigue actuellement sous les couleurs de « Voiles d’Antan ».

(Crédit photo : B. DENIS, G. TERRASSON)

mercredi 19 mars 2008

UN VAISSEAU DE 74 CANONS


Le site brestois du Musée de la Marine présente :
La vie à bord d'un vaisseau de 74 canons à la fin du XVIII° siècle.
Discipline et hiérarchie, alimentation, santé,repos et entraînement militaire, tous les aspects de la vie à bord sont évoqués de manière très concrète et directe.
Animations interactives pour se familiariser avec le quotidien de ces marins.

(Chasse-marée N° 203) (Document Edimedia)

lundi 17 mars 2008

COUSINS CAHIOCS PATAGONS


Grâce à un jeune blogueur exilé au Chili, non ce n'est pas l'Amiral, j'ai le plaisir de vous présenter mes cousins du grand sud. En prime la lumière.

Le cahioc.

Comme d'habitude, tu cliques sur les photos pour les agrandir.


jeudi 13 mars 2008

LE VENT DANS LES VOILES


A LIRE ABSOLUMENT

« A demi dévêtue, elle se roulait dans le gros temps, folâtrait, riait à voiles déployées, se pâmait soudain, puis se détendait, guillerette, émoustillée, s’étirait, ruisselante, giflée, cabrée, écrasant une lame à grand bruit sous l’étrave et se vautrant le derrière dans un frou-frou d’écume. Il fallait bien en convenir, en effet, La Douce se payait du bon temps, sans prendre le moins du monde au sérieux le vent radoteur qui soufflait dans le gréement ses rengaines de mélo ; tantôt c’était le genre âmes en peine gémissant au fond des tuyaux d’orgue, et tantôt le thème des longs remords errant sur les tympanons pathétiques ou les arpèges de harpies dans les cordes à pendus, tout cela traversé de crescendo à fendre l’âme, de trémolos faseyant au ras des ralingues, de cris de sirènes épouvantées qui passaient en rafale ou s’en allaient mourir très subtilement dans les étais de cacatois… »
Extrait de « LE VENT DANS LES VOILES » Jacques PERRET - (Ed. Gallimard, 1948)

mardi 11 mars 2008

ROBINSON CRUSOE

J'ai la même impression que Robinson Crusoe lorsqu'il a jeté sa bouteille à la mer......
Serai-je lu ???
Amités aux loupiots.
Pierre

lundi 10 mars 2008

CANOTS MIXTES




Voici quelques photos de deux canots mixtes construit par notre ami Michel Sanchez.


L'un s'appelle LOANGO, appartient à l'un de nos membre, Stéphane Marly et l'autre PETREL et appartient à Patrick Archambaud. Tous deux sont identiques à ceci près que LOANGO est plus aménagé "yachting" avec un pont en teck et ses voiles aux laies plus nombreuses.


Nous avons passé quelques heures à mettre LOANGO au point et nous avons surtout réalisé qu'avec ce bateau très toilé, il ne faut pas hésiter à réduire dès que la brise monte. De même si la trinquette est utile aux allures portantes, on faisait un meilleur cap en l'affalant.


J'espère que nous aurons souvent l'occasion de trouver ces deux unités sur l'eau et tirer quelques bords avec afin que Bernard et Jean-Paul y apportent leur compétences pour affiner les réglages.
Grandmât

ENFIN


Ca marche !!!!

Et avec ma tronche !!!


Grandmât

ENTRE CABANE ABANDONNEE ET CASE A PALABRES

Shiva a consacré beaucoup de temps à lancer ce blog et aimerait que les petits loups le visitent. Sans doute certains y sont passés mais sans laisser d'autre signe qu'un chiffre de plus au compteur. Le fonctionnement actuel est celui d'une cabane à la porte ouverte. Tu es invité à faire vivre ce blog. Aussi, sans souhaiter que chacun ou chacune vienne y commenter la pluie, l'influence de l'euro sur le porte feuille des ménages ou les élections -ce qui est interdit dans une asso loi de 1901-, tu pourrais laisser, au moins, un commentaire, c'est rapide et discret. Si tu hésites, pourquoi ne pas faire de proposition par e.mail à l'un des contributeurs. Mieux : deviens tu-même contributeur. On es encore loin de la case à palabres, bien que l'hiver au bistrot les marins aiment bien parler bateau... Ce blog est une cabane alternative qu'il nous faut habiter,

le cahioc

Un détail c'est ton adresse e.mail perso qui te sert pour entrer.

VIVRE

Vivre une association, c'est vivre avec une passion pour son objet.
Certes, il est important de gérer ses priorités, mais dès l'instant où on adhère, cela implique de la disponibilité.
D'aucun aurait tendance à rechercher un part de gloire ou de la notoriété, d'autres, ce sont le "pures" y recherchent le bonheur de partager, avec amitié, voire affection, la cause.
Notre cause est multiple, Mathurin, le Bassin, la voile, l'entretien, bref tout ce qui fait l'objet même de la réunion initiale de quelques fous furieux qui avaient envie de fédérer des énergies autour d'un bateau.
Aujourd'hui, nous avons un manuel d'utilisation qui est prêt, des travaux à faire et cet outil de communication formidable qui est internet et donc ce blog.
Alors, faisons fumer notre cerveau et communiquons !

MATHURIN JUIN 2006

Cette photographie de Guy Terrasson, président de Voiles d'Antan du Bassin d'Arcachon, date du 25 juin 2006. Mathurin participait alors au rassemblement de la belle plaisance où son gréement original de goélette à livarde était très remarqué. Tu trouveras sur le site de la Voilerie du Bassin une note sur cette optimisation réussie grâce à la collaboration entre Chantal et nous.

Pour ceux qui se posent la question, ou à qui elle pourrait être posée, Mathurin, ancien canot d'apprentissage de la Marine du type Loup de Mer, gréé à l'origine en goélette franche n'est ni un vieux gréement ni un voilier classique. Son optimisation le classerait plutôt dans les voiliers d'esprit classique et en tout cas dans les voiliers de caractère, ce dont nous en sommes plutôt fiers.

Photographies, plans et concepts publiés ici sont la propriété de leurs auteurs selon la loi du 11 mars 1957. Pour toute question, laisse un commentaire, ce blog étant destiné aux échanges.

le cahioc

jeudi 6 mars 2008

BIENVENUE SUR CARGUE-INFO

Bon, cette fois, « CARGUE-INFO », le véritable BLOG de l’Association « LOUP BLEU » est en ligne, du moins je l’espère.

Ce que nous avons voulu faire ici, c’est donner à notre groupe un moyen de communication plus pratique et plus convivial que les échanges de MAILS qui restent néanmoins en service sur « carguefond@orange.fr ».

Sur ce BLOG, tu trouveras des informations sur les activités de « LOUP BLEU », les navigations, les travaux, les réunions, les projets etc….

Nous t’invitons à participer aux échanges, à donner ton avis, à faire des propositions, soit en publiant des commentaires, soit en proposant des articles sur les sujets qui t’intéressent. Tu peux y rajouter des photos, des diaporamas, des informations et plein d’autres choses, à toi de voir.

Dans la partie droite :
« Contributeurs » : la liste des participants à ce BLOG, principalement les membres de l’association,
« Calendrier » : les manifestations sur le Bassin et ailleurs,
« Favoris » : liens vers des sites amis, professionnels ou autres
et bientôt d’autres informations.

Voilà, nous avons un nouvel outil à notre disposition, à nous de nous en servir.

mardi 4 mars 2008

MESSAGE1


Et voilà, ça marche