lundi 26 mai 2008

CHARTE DES NAVIGATEURS DU BASSIN D'ARCACHON



Le Bassin d’Arcachon est un territoire d’une grande richesse naturelle : flore et faune aquatique, semi aquatique et terrestre y trouvent un extraordinaire lieu de vie. L’activité de navigation doit faire preuve d’un grand respect vis-à-vis de cette lagune afin de préserver ce site très remarquable sur le plan écologique.

1. Je gère mes déchets

- Je ne déverse aucun produit toxique dans le milieu (hydrocarbures, peintures, batteries usagées, piles usagées) car ils ont des effets irréductibles sur la vie aquatique. Je dépose l’ensemble de ces déchets dans des conteneurs prévus à cet effet.

- Je ne rejette pas les eaux noires (eaux qui proviennent des toilettes) dans le milieu aquatique. Elles sont susceptibles de représenter un problème sanitaire en raison des germes pathogènes qu’elles peuvent contenir.
Conscient de l’impact des eaux noires sur le milieu aquatique, j’observe les règles de bonne pratique suivantes :
- J’utilise les toilettes à terre plutôt que celles du bord.
- J’équipe mon bateau en système de rétention ou de traitement.
- J’utilise les toilettes et bacs de rétention conformément à leur mode d’emploi. Je les entretiens régulièrement en vue de leur bon fonctionnement.
- Je ne me débarrasse jamais de solvants, de détergents, produits à base d’hydrocarbures et autres polluants dans mes toilettes.

- Je ne jette pas mes déchets ménagers à l’eau, sur le littoral ou sur les berges. La règle générale est que les déchets doivent être déposés au port dans les installations prévues à cet effet.
Règles de bonne pratique à observer (le principe des 3R) :
- Réduire : limiter le nombre d’emballages.
- Recycler.
- Réutiliser : de nombreux emballages peuvent être utilisés comme contenants.

- J’apprends à gérer les eaux grises : eaux de lavage et de lessivage. Elles génèrent une pollution de type chimique en raison des substances actives de détergents qu’elles contiennent.
Règles de bonne pratique à observer :
- J’utilise des produits détergents et d’hygiène 100 % biodégradables à base de produits naturels.
- Je n’utilise jamais de détergents à base d’ammoniaque, de sodium, de solvants chlorés, des distillats de pétrole ou de la potasse.
- Je fais ma vaisselle à terre ainsi que mes lessives et autres nettoyages dans des installations à terre prévues à cet effet. Je n’hésite pas à demander qu’elles soient adaptées et bien tenues.
- J’utilise les détergents et produits de toilettes en très petite quantité. Le nettoyage d’un bateau, même petit, peut polluer beaucoup d’eau.

2. Je gère les rejets d’hydrocarbures de mon navire

- Les émissions des moteurs marins :
J’entretiens bien mon moteur et je l’utilise de façon raisonnée dans le but de limiter les émissions dans l’atmosphère et dans l’eau.

- Les eaux de fond de cale et autres rejets :
Je collecte les eaux de cale de manière adaptée. Des solutions existent, du simple tissu absorbant au séparateur élaboré. Je consulte le centre d’entretien.

- Les débordements à l’avitaillement :
Des systèmes anti-débordement existent sur le marché. Ils sont adaptables sur des bateaux existants et leur prix est abordable.

3. J’ai une attitude responsable pour l’entretien de mon bateau

- Carénage et peintures anti-salissures (antifouling) : ces peintures sont destinées à empêcher les organismes marins de se fixer sur la coque des navires.
Pour mémoire : depuis 1989, la législation européenne interdit l’utilisation de peintures à base d’organostanniques (TBT) pour les bateaux de moins de 25 mètres. Le TBT ou le tributylétain est un biocide agressif qui tue les organismes vivants.

- Lavage de la carène : ce travail régulier peut être réalisé à l’éponge et permet d’enlever le film dit « gras » de couleur beige, gluant, constitué des premiers végétaux installés sur la carène et empoisonnés par la peinture antisalissure. Cette opération peut être réalisée au port car elle ne disperse pas d’agent actif.

- Ponçage et décapage : le ponçage de la carène est effectué avec un abrasif à l’eau, il enlève un peu de peinture antisalissure. Le décapage des peintures est effectué sous haute pression. Ces opérations génèrent une eau qui contient des résidus des peintures primaires de protection et antisalissure. Dans ces deux cas, j’utilise les aires de carénage et installations prévues à cet effet.

4. Sur le plan d’eau, je pense à respecter les autres

- Je respecte les autres usagers du plan d’eau et je fais preuve de courtoisie à l’égard des professionnels de la pêche, des ostréiculteurs, des chasseurs, des autres pratiquants de loisirs nautiques.

- Je limite les pollutions sonores (moteurs, coques, bruits de télévision, radios, etc…).
Règles de bonne pratique :
. Je ne laisse pas tourner les moteurs inutilement au port et aux mouillages.
. Je vide les boîtes à eaux des jets ski à l’extérieur et non sur le plan d’eau.

- Je gère ma vitesse. La réduction de vitesse est facteur de sécurité, de sérénité pour tous les usagers et de protection pour les milieux.
Règles de bonne pratique :
- Je limite ma vitesse à proximité des zones écologiquement sensibles ; en minimisant les remous, je diminue les risques de destruction des nids, de couvée et d’habitats aquatiques.

- Je propose mon aide aux autres navigateurs. L’entraide est une tradition maritime, la « solidarité entre gens de mer » est un devoir moral et une obligation légale dont l’inobservation est condamnable pénalement.

5. Sur le plan d’eau, j’apprends à respecter les sites sensibles

- J’observe les animaux, oiseaux et mammifères marins avec respect sans les déranger.

- Je ne piétine ni ne cueille les herbes marines ou les végétaux des zones émergées, j’observe les organismes dans leur milieu naturel plutôt que de les collectionner.

- Je limite mes prélèvements sur le milieu naturel, je ne pêche que ce qui m’est strictement nécessaire.

- Réserve naturelle du banc d’Arguin : j’évite toute forme de perturbation et de dégradation. Je respecte les limitations de vitesse. Le banc d’Arguin est un remarquable site de nidification, d’hivernage et une importante halte migratoire. Je fais preuve de discrétion. J’observe les mêmes règles de non perturbation et de non dégradation au niveau de la réserve naturelle des Prés Salés d’Arès-Lège.

- Esteys (petits chenaux de navigation) : ces escales de navigation sont fragiles. Je connais et j’applique les prescriptions en vigueur.

- Delta, prés salés, marais : interfaces entre la mer et l’eau douce, ces espaces sont fragiles. Je les préserve.

- Herbiers : les herbiers des zostères sont vitaux pour la faune du bassin. Je ne mouille pas l’ancre à cet endroit. Je ne mouille pas au niveau du chenal de Courbey.

6. Sur le plan d’eau, j’encourage les comportements vertueux :

- Je m’engage à faire connaître cette charte auprès des autres plaisanciers.

- Je signale aux autorités compétentes toute pollution ou atteinte à l’environnement que je constate.

7. En mer, je connais les numéros d’urgence :

- CROSS ETEL (sauvetage et météo)
VHF canal 16
1616 depuis un portable
02 97 55 35 35 depuis un fixe


- LPO (ligue de protection des oiseaux) : je contacte ce numéro en cas d’oiseau en détresse
05 56 26 20 52



- Centre des Mammifères marins de la Rochelle : je contacte ce numéro en cas de mammifère marin échoué
05 46 44 99 10




"Charte des navigateurs du Bassin d'Arcachon"
élaborée par un groupe de travail Affaires Maritimes / Bassin d'Arcachon Écologie.

dimanche 11 mai 2008

ADIEU BERNIC






Adieu Dame Bernic.

Ces quelques jours passés côte à côte resteront pour moi un souvenir impérissable.
Mais voilà, l’hiver est fini, il est temps de regagner mon port d’attache.

Discrètement surveillée par notre édile, je te laisse près de ce lourdaud de Petit Jean, si pratique pour embarquer. Terminé pour moi le sable fin et les chatons des pins du Bétey qui s’insinuent partout au moindre souffle, les yachtmen aux moteurs bodybuildés, adeptes de la bronzette aux effluves de crème solaire et des cocktails aux senteurs de gasoil.

Je m’en vais retrouver la trop large Bulle qui, parait-il s’est refait une beauté, la sauvage brise d’Ouest qui cherche par tous les moyens à me libérer de mes attaches, les éleveurs de mollusques aux mœurs plus frustres mais aux sens plus aigus.

Dans quelques mois, j’en suis sûr, nous nous retrouverons, entourés d’une kyrielle de petits canots aux voiles légères et aux avirons gracieux, auxquels nous apprendrons les secrets des petits esteys et des mouillages inaccessibles.

Adieu donc Dame Bernic !

Ton pote Mathurin. SNIF !!!

(Crédit photos : Mr Riquier, Journal Municipal d'Andernos, AS-Seil)

mercredi 7 mai 2008

LA FORET USAGERE SUITE EN IMAGES

Pour que vous puissiez voir que l'on ne raconte pas que des bobards.
C'était vraiment du sérieux

LA FORET USAGERE


(un clic et....diaporama)

Une sortie peu ordinaire

Dimanche 4 mai, Mathurin n'était pas opérationnel - qu'à cela ne tienne : on a mis à contribution dame Bernic, toujours ravie d'embarquer quelques amis pour fendre les flots du Bassin.
Au programme : la "Fête de l'usage". L'usage, c'est celui du droit au bois de la forêt usagère dont bénéficient depuis des siècles Testerins ("Testuts") et Gujannais ("Barbots", mais aussi les Ferretcapiens - puisque le Cap ne s'est détaché que récemment de La Teste. Les habitants des communes susdites ont droit de prélever en forêt usagère du bois de chauffage et du bois d'oeuvre. Ravivant l'ancienne coutume du transport du bois sur la presqu'île par bateau, l'ADDU-FU (= association de défense des droits d'usage de la forêt usagère) a invité les bateaux traditionnels à accompagner la barge chargée de bois depuis le port de la Teste jusqu'à la plage des Américains. L'Escalumade, Tante Sophie et bien d'autres - sans oublier la Silencieuse, bien nommée tillole électrique - étaient de la partie.
Huîtres, cocktail à la tronçonneuse (sic) et grillades ont récompensé les participants pour avoir vaillamment débarqué le bois.