jeudi 26 juin 2008

BELLE PLAISANCE


(AQUARELLE : Bertrand WARION)


Pas le temps de faire des commentaires.
Il faut avant tout régler les problêmes de moteur.
Voici donc une liste de liens pour voir des photos de la manifestation :







    (PANORAMIQUE : Franck ALBERT)


mercredi 11 juin 2008

TROPHEE DU MIMBEAU (par Céline)


Quant à moi, je retiendrai le plaisir de vous avoir retrouvés lors de cette régate et d'avoir pu profiter du beau spectacle que tous ces voiliers traditionnels nous ont offert - Mathurin est un excellent bateau qui navigue bien et qui de plus possède une très belle ligne. Même après avoir régaté sur des bateaux de course comme le class 8 ou le 747OD, j'apprécie toujours ce voilier et les personnes qui s'en occupent.
J'ai retrouvé l'ambiance conviviale que je connaissais.


Céline

TROPHEE DU MIMBEAU (par Jean-Paul)

Depuis des siècles les bateaux se réunissent pour se mesurer dans des courses, c'est une tradition festive à laquelle il est difficile de ne pas sacrifier. Les marins à la pêche ont été pendant longtemps de fanatiques compétiteurs, qui couraient pour le plaisir et... quelques jolis lots en espèces sonnantes et trébuchantes. Les pinasseyres perpétuent aujourd'hui cette tradition. Au XIX°, les gentlemen, d'abord canotiers en rivière, puis yachtmen en mer et, plus tard plaisanciers, ont armé des embarcations spécialement construites pour la régate : les yachts (d'un mot hollandais que les purs prononcent encore yak et non yote). Ce vocable désigne aujourd'hui des unités d'exception à ne pas confondre avec les quatre-quatre des mers et autres vedettes aux hublots en bouches de star. Pen Duick est un yacht. Ses frères qui régatent sur différentes mers sont des bateaux de légende qu'il faut avoir vu naviguer au moins une fois dans sa vie pour faire définitivement la différence entre un beau bateau et un véhicule nautique dont le prix seul est remarquable.
Revenons vite à notre Bassin, qui est un des berceaux du yachting français, aujourd'hui démocratisé et régi par la Fédération Française de Voile avec ses écoles mais aussi la voile olympique et la course au large. Les Cahiers du Bassin, qu'édite l'association Voiles d'Antan du Bassin d'Arcachon a retracé cette histoire dont le petit cahioc fut un acteur entre 1955 et 1968. C'est à cet ancien régatier que Bernard a confié la barre de Mathurin pour cette régate où la Flotte 10 était notre seul réel concurrent. Hélas, trois fois hélas, trop sûrs de nous, nous n'avons pas marqué le 10. Le jury était d'une discrétion telle que nous n'avons pas vu ses signaux et pris un départ lamentable que la prudence seule ne pouvait justifier bien qu'il y eut, en effet de beaux yachts sur la ligne de départ.


Mathurin aurait dû remonter son lièvre sans aucun mal, car le 10 navigue sans ses flèches, perdant ainsi 4 m2 en tête de mâts. La brise était tout à fait maniable mais Mathurin avait les œuvres vives si sales que le vieux a pu dire qu'il avait l'impression de tirer des sacs d'huîtres. Les haubans détendus attestent d'ailleurs des efforts de percheron de notre pauvre Mathurin. Nous avons manqué au devoir numéro un du régatier : même les Skipjacks ne draguent pas les jours de régate. C'est tout l'équipage qui fait avancer un voilier, pas seulement le barreur, même chevronné.
La nuit suivante ce pauvre barreur a fait des cauchemars : ses concurrents heureux le narguaient et, au lieu de le consoler, ses équipières d'antan sont venues lui demander s'il avait vraiment oublié qu'il les faisait poncer jusqu'à ce que le derrière de son dériveur soit aussi doux que de la peau d'une jeune fille.
Reste donc à se retrouver bientôt pour faire une propreté à notre ancien canot militaire élevé au rang de yacht par notre travail intelligent*. Avant le rassemblement de la Belle Plaisance nous devons réaliser ce carénage, car un yacht se doit de naviguer le derrière propre pour que la régate soit bien une activité plaisante et élégante.


Le cahioc.


* Voir le site de Voile d'Antan, celui de VB et le manuel de Mathurin.

TROPHEE DU MIMBEAU (par Bernard)

ON A PERDU !!!

A 10h, Claudine manque à l’appel. : Panne d’oreiller !!!

Nous ne sommes donc que deux à bord de MATHURIN (Jean-Paul et moi) au départ d’Andernos. Ce n’est pas trop grave, le vent est léger, portant, la marée descend et nous avons le courant assez fort avec nous.


Les piquets défilent à toute allure. Tiens, le nouveau balisage se met en place petit à petit. Faudra faire gaffe au début, les repères ne sont plus les mêmes, des balises latérales sont remplacées par des cardinales...
Au loin, le Drascombe d’Eric, puis un Bac à Voiles, Le 10, un Monotype, des Canots Mixtes, d’autres encore.
Cutty-Too nous passe comme si nous étions arrêtés. Fière allure !
Devant l’entrée du Mimbeau, la flotte est presque au complet. Nous choisissons un corps-mort près du 10. A peine le temps de s’amarrer et Patrick vient se mettre à couple avec son First 18, aussitôt imité par Bernic qui se fait repousser. Deux bateaux à gérer en même temps, c’est trop. L’aussière de Patrick se détache, et le voilà parti à la dérive. Sans gravité, son moteur démarre au quart de tour et il revient près de nous. Cette fois, l’amarrage est sérieusement vérifié.

Bernic a pris un mouillage un peu plus loin, Marie-Hélène n’a pas compris qu’elle pouvait revenir après les manœuvres d’accostage de l’autre bateau. On se reverra plus tard.
Le temps de casser une petite croûte et nos deux équipières, Céline et Claudine, embarquent.
Un petit café et c’est parti.
Les voiles sont hissées en moins de cinq minutes (efficaces les « couilles de chat »), un petit coup de moteur pour se dégager, et c’est la ronde infernale en attendant le départ.
Jean-Paul, notre régatier le plus titré écope de la barre.
Michel, à la lutte avec Bertrand, son chien, sa cloppe et son monotype, nous rattrape à bord de Skarfaki son Seil, impressionnant de vitesse.


Je n’ai pas compté, mais une cinquantaine de bateaux, au moins, sont présents, tous plus beaux les uns que les autres.
Le départ des bacs à voiles est donné sans même que nous nous en apercevions. Il est grand temps de rejoindre la ligne, c’est bientôt à nous.
Les canots mixtes partent devant, des furieux.
En dernière position, comme d’habitude, nous nous élançons vers la première bouée. Le 10 est devant.
Deuxième bouée et le 10 est toujours devant. Arrivé dans le chenal du Courbey, nous l’avons rejoint, mais un manque à virer nous replace derrière. Le temps de déborder le foc à contre pour virer et de remettre en route, nous remontons doucement.
A la dernière bouée, nous sommes enfin devant, mais là, les huîtres collées sous la carène se manifestent outrageusement. Plein vent arrière, le 10 nous remonte inexorablement, et malgré toutes les ruses de régatier de Jean-Paul, franchit la ligne d’arrivée quelques secondes avant nous.
C’est juré, un carénage (lassitude ???) s’impose avant la prochaine sortie.
Le 10 s’échoue sur un banc de sable à l’entrée de la conche. Pour éviter la même mésaventure, nous laissons Mathurin à l’extérieur. Un coup de téléphone à Bernard qui nous envoie une navette du club de voile.
Remise des prix : le 10, « pour la deuxième année consécutive » reçoit la coupe du vainqueur, bien méritée, cette fois.


Nous décidons de rentrer à Andernos le soir même, nous avons juste le temps avant la nuit.
Jean-Paul, fatigué, laisse sa place à Céline pour le retour.



Embarquement assez mouvementé :
Marie-Hélène et moi, rejoignons Bernic avec son annexe, puis à fond la caisse pour beacher et embarquer tout le monde.
Marche arrière pour repartir, nous passons sur l’aussière de l’annexe, et la voilà éprise de liberté. On parvient à la récupérer et à l’embarquer.
Près du 10, c’est un pare-battage qui s’échappe, manœuvres de récupération, puis débarquement de l’équipage de « La Flotte ».
En route vers Mathurin, et à la deuxième tentative nous accostons.
Les haubans sont complètement détendus par les efforts fournis. Je renonce à hisser la toile (trop de risques pour les mâts), donc retour au moteur sur un Bassin presque désert.
Merci Pierre, le moteur tourne comme une horloge.
9 h 45, nous arrivons au port ostréicole.
Journée terminée après un petit aller-retour au Cap-Ferret pour ramener Céline.

MORALITE : Un bateau ça s’entretient, il n’y a pas que les ballades en saison quand il fait beau.



CREDIT PHOTOS : Bernard, Michel et Claudine

mercredi 4 juin 2008

MISE A L'EAU DE "VOILES D'ANTAN"

Samedi 31 Mai 2008

Gujan-Mestras, port de Larros

Nous devions y être depuis le Vendredi, avec Mathurin, mais la météo en a décidé autrement.
Et puis, l’équipage, une fois de plus, était très réduit.
Donc, nous sommes partis en voiture, Jean-Paul, Patrick et moi.

D'autres nous ont rejoints sur le port (nous étions 9 de l'Asso).
Le but de cette visite : la mise à l’eau de « VOILES D’ANTAN », le bac à voiles de l’Association du même nom.

La suite en images.



LIEN : http://pagesperso-orange.fr/voiles-d-antan/Asso/bac_va.html

dimanche 1 juin 2008

BOULES DE RACAGE










Le "PLIZZ" ne dure qu'un temps;


Depuis quelques saisons, nous y pensions.

Améliorer le confort à bord de Mathurin est devenu, non seulement du superflu, mais une nécessité. L'équipage est très souvent réduit à sa plus simple expression : un chef de bord, et quelques fois un équipier. Même Shiva ne s'en sort plus.

Il est donc décidé d'installer des boules de racage sur la grand-voile et la misaine. Ces boules de racage, pour faire simple, consistent en un collier de billes de bois percées, enfilées sur un cordage. Ces colliers font le tour du mât et sont ligaturés sur les oeillets du guindant de la voile. Ils remplacent avantageusement les sangles qui ont la fâcheuse tendance à se coincer dès qu'on les sollicite.

"Collier en bois ou en filin (le bâtard), d'un diamètre intérieur supérieur à celui du mât, capelé sur celui-ci et fixé à la vergue. Lorsque l'on hisse ou que l'on amène la vergue, le collier glisse sur le mât. Le racage peut être garni de pommes (appelées aussi boules de racage) afin de réduire le frottement et, par conséquent l'usure du mât. Un racage peut avoir plusieurs rangs de pommes ; on utilise alors des bigots : morceaux de bois plats en forme de B, percés de trous pour le passage des bâtards et placés verticalement dans les racages, alternant avec les pommes.
(MANDRAGORE II : lexique de termes marins)
"


Il en existe dans le commerce spécialisé : mais en buis, et d'un diamètre de 2.5 mm : 1.50 € pièce. Il en faut plus de 200. Autrement dit, un luxe dont Mathurin devra se passer.


Autre solution : les fabriquer. Pour cela, il faut trouver du bois dur, de préférence déjà arrondi, et d'un diamètre convenable (2.5 cm). Il faut aussi trouver un tour à bois, et lancer la fabrication.

En quelques jours, tout est en place : le bois : des manches de râteau, le tour est mis à notre disposition par un ami sculpteur du Cap-Ferret, rencontré par hasard à "La cabane du Résinier" de l'association "CAPTERMER".


Et, soudain, un Mail de Marianne et André, nos amis du Gers, nous informant qu'ils ont des perles de bois, de 2 cm de diamètre en quantité largement suffisante (un plein sac).


OK, va pour cette solution qui nous fera gagner du temps, de la main d'oeuvre et des ratés.

Les perles arrivent, le cordage est acheté, et rien ne va : les trous sont souvent trop petits à une extrémité, bouchés parfois. Bref il faut toutes les repercer.

( VIDEO)




Mais ce n'est pas fini, une fois les quelques 300 perles repercées, il faut les enfiler. Et voilà Shiva retombé en maternelle.


(VIDEO)




Ceci étant fait (heureusement, la météo était déplorable), il ne reste plus qu'à tout installer, ce qui ne prend qu'une petite après-midi pour Jean Paul et moi même.




Météo toujours aussi démoralisante, on ne peut même pas essayer pour voir si ça marche.


Ah j'oubliais : "MINETTE", notre chatte est très heureuse, les boules de racage sont aussi, je n'invente rien, appelées des "COUILLES DE CHAT".