mardi 22 juillet 2008

MOTEUR.....RE-SUITE

Le petit moteur de 4 CV fonctionne de temps en temps. Il est quand même un peu faiblard dès qu’il y a du vent ou du courant, ou les deux à la fois, dans le nez. Et puis, il a deux petits défauts : il démarre quand il veut !!!! Et il s’arrête quand il veut. Le problème, c’est que lui et moi, sommes rarement en concordance. Il faut, je pense, changer l’un des paramètres : lui ou moi ???

A SUIVRE.....

Dernière sortie : Lundi 21 Juillet. Tout va bien, le moteur démarre, nous sortons du port, et une fois dans le chenal, nous hissons les voiles. Jusque là, tout est OK.
Quelques photos des cabanes tchanquées pour faire plaisir à Delphine, et en route pour le banc de sable devant La Vigne où nous comptons casser la croûte et ramasser des palourdes. Nous passons par le Courbey. Un arrêté préfectoral interdit d’y mouiller. Un banc de vase quelque peu traitre nous impose un échouement(donc, échouage involontaire !!!) et donc conforme à la réglementation.

Après un déjeuner très très oblique, la marée remonte à la grande satisfaction de Delphine. Nous repartons (le vent a forci) sous grand-voile à un ris et foc. La misaine reste ferlée sur sa bôme.
Nous sortons du Courbey. Des parc à huîtres à gauche, des parc à huîtres à droite, un banc de sable droit devant, un autre un peu à gauche de l'avant, et des bateaux partout. Il faut virer. Refus attendu sous cette configuration. Un petit coup de moteur pour aider. Veut pas.
Je savais bien.
Virement lof pour lof dans cet endroit diablement encombré, mais ça passe tout juste, et on enfile le Courbey dans l’autre sens, au portant cette fois.

Retour sympa au portant, Mathurin avance comme une bête. Nous allons vite, très vite, si vite que nous arrivons devant Andernos avant la marée.
Un petit coup de moteur pour éviter quelques bords un peu justes dans le chenal. Veut pas !!! Et paf : un banc d’huîtres !!! Deuxième échouage de la journée. Céline a fait beaucoup de progrès dans ce domaine, à chaque fois nous sommes au près, et il est très facile d’affaler la toile.
Bon, faut quand même rentrer.
Nouvelle tentative avec la mécanique. Rien à faire.
Claire prend le problème à bras le corps et nous voici bientôt en remorque d’un aimable plaisancier qui nous tracte jusqu’à l’entrée du port ostréicole. Il nous largue là, tout d’un coup, sans prévenir.
Le moteur, toujours aux abonnés absents.
Nous arrivons péniblement au ponton d’accueil, à la godille, et en utilisant l’aviron en guise de perche.
Le vent reste de face et ne faiblit pas.
Claire, décidément très douée pour le racoll...pardon, le dépannage, fait des merveilles et un pécheur est vite pris dans ses filets. Il nous remorque jusqu’à notre place.
On débarque tout le matériel, on range, on nettoie, un petit coup de moteur pour voir et, rien....

A SUIVRE.....

Ce matin, un petit coup sur la ficelle et le moteur démarre.
Dommage, il n’y a pas de sortie prévue aujourd’hui. Même pas l’occasion de tenter un retour vent dans le nez...........
Et puis il faut que je m'occupe de la pelouse.... si la tondeuse veut bien démarrer ???
(PHOTOS : Céline CALTAGIRONE)

mercredi 9 juillet 2008

POURQUOI CARGUEFOND ?




Sortons un peu du cambouis pour cette fois.

Certains d’entre vous, les petits nouveaux, qui n’ont pas eu la chance de lire le bulletin N° 3, se demandent pourquoi notre adresse mail s’appelle « carguefond » ?

Lors de la création de l’Association « LOUP BLEU », nous avons décidé de pouvoir communiquer entre nous via Internet.

Il nous fallait donc trouver un nom représentatif de nos activités, ayant une référence locale et un caractère maritime, enfin, assez original pour ne pas être noyé dans une masse où personne ne pourrait se retrouver.
Une simple recherche sur le Net et Loup Bleu apparaît 158 000 mille fois, Carguefond 0... !!!
Dès lors, il n’y avait plus à hésiter, d’autant que Cargue-fond est le nom d’un banc de sable/vase, au point de rencontre du chenal de Comprian et du chenal du Teich, près de l’embouchure de la Leyre, dans le sud-est du Bassin d’Arcachon.
Nous pouvons supposer qu’il s’agissait là, d’une zone où l’on aurait pu pratiquer cette manœuvre avant de pénétrer ans le Delta, à une époque où la voile au travail était encore à l’honneur. Certains bacs à voiles allaient charger du fret dans un des ports du fond du Bassin (Biganos, Les Tuiles...).
Cette manœuvre consistant à effacer la voile à l’aide d’un cordage, une cargue, se pratiquait couramment sur les gabarres de Gironde avant de prendre un mouillage ou de venir à quai.

Dans la marine classique, les voiles étaient munies de plusieurs cargues aux noms différents suivant leur position : cargue, cargue fond, cargue point ou cargue bouline. Ces cargues permettaient de réduire considérablement la surface de la voile, et donc la prise au vent.
(Ne pas confondre avec la prise de ris, qui permet de continuer de naviguer).

Cette opération s’exécute encore actuellement sur les petits canots voile/aviron, gréés d’une voile à bordure libre, afin de réduire rapidement la voilure pour prendre un mouillage, et ainsi dégager la vue du barreur et arrêter le bateau. Instantanément largable, elle permet de repartir immédiatement sous voile si le besoin s’en fait sentir.

« Cargue-info » n’existe pas dans le vocabulaire marin, mais il fallait bien trouver quelque chose pour le Blog. « Cargue-phot » est le nom de mon site photo.

Sources :
Chasse Marée,
Ports et Gabarres de Gironde,
Construction des modèles réduits de bateaux,
SHOM-Navicarte
Glossaire Marine C Borzeix


Et tant qu’on y est : pourquoi « Loup Bleu » et « Mathurin » ?
Notre bateau fait partie d’une série (plus d’une centaine d’exemplaires) appelée LOUP DE MER.
Quand nous l’avons récupéré, il était bleu.
N’étant pas des originaux, nous avons appelé l’association « Loup Bleu ».

A l’origine, et pour rester dans l’originalité, il portait officiellement le nom de « Loup de Mer ». Vraiment très original là aussi.
Débaptiser un bateau porterait malheur si l’on ne respecte pas un rite complexe dont je ne me souviens plus très bien : il s’agirait de passer plusieurs fois sur son mouillage ou quelque chose comme ça.
Nous l’avons donc prénommé « Mathurin » pour éviter des tracasseries ésotériques et administratives (c’est la même chose, semble-t-il !!!)

Mathurin est le surnom des anciens matelots de la marine à voile. (Voir texte suivant) :

« Il mit donc le nable au dallot de son gosier, et, plein de verve, continua par une autre villanelle érotique qu’on ne pourrait ouïr sans que la pudeur s’effarouchât, à moins d’être cabillot ou mathurin. Un mathurin, c’est un matelot, le véritable matelot, qui est né matelot, qui vit et bourlingue matelot et qui mourra matelot.... »

Extrait de :
LES BALEINERS, VOYAGE AUX TERRES ANTIPODES
Journal du docteur MAYNARD
Publié par Alexandre DUMAS
Paris
Michel LEVY frères, libraires-éditeurs
1861

jeudi 3 juillet 2008

MOTEUR, QUI A DIT MOTEUR ? : SUITE ET PAS FIN

Aujourd'hui, Jeudi 3 Juillet, nous partons chercher le bateau de Gilbert avec Mathurin.
Fort heureusement, prudents et échaudés comme nous le sommes devenus, un petit essai dans le port avant de partir nous a semblé tout à fait sage.
Bien nous en a pris !!!
A peine le temps de faire demi-tour et paf, le moteur s'arrête. La pissette de refroidissement ne coule plus. Pourtant, nous l'avions débouchée soigneusement.
Retour en pagayant avec l’aviron, le vent nous étant pour une fois favorable.
Faire de la mécanique au dessus de l'eau, pas question.
Le moteur va retourner chez son propriétaire dès demain, et nous, on va tranquillement bronzer sur une plage pas encore trop saturée.
Bon, y-en-a marre, c'est quand même le 4ème moteur en 15 jours.
Comme le dit notre ami Eric : VIVE LE VOILE-AVIRON !!!!!!!
En attendant, toutes les sorties prévue risquent d'être annulées, je n'ai pas envie de flinguer encore un moteur.

PS : J'ai demandé un devis pour un moteur neuf.

Pas de photo de Mathurin cette fois-ci, mon appareil n'est toujours pas sec. Peut-être qu'en le passant au micro-onde ????? Non, je plaisante.

MATHURIN DU BASSIN



Un Dimanche après-midi avec des amis du Club de Voile de PAUILLAC




Récit en images par Sylvie MANGANAUX

mercredi 2 juillet 2008

MOTEUR, QUI A DIT MOTEUR ?

MATHURIN, ainsi que le définit le paragraphe 14 article 110-1-02 de la DIVISION 240 est un voilier.

« Navires à voiles : sont considérés comme voiliers les navires dont la propulsion principale est vélique, à condition que As>0,07(m LDC)2/3
m LDC étant la masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes, et As, exprimée en mètres carrés, étant la surface de voilure projetée, calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire navigue au près, sur les bômes, cornes, bout-dehors, queues de malet ou autres espars, et de la surface du ou des triangles avant, jusqu’à l’étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l’extrémité arrière de l’étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n’est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l’exception des mâts-ailes »


Ayant passé tout l’hiver à CASSY, « Mathurin » doit regagner son port d’attache le 19 Avril.
Evidemment, quelques minutes après le départ, le moteur se met en sécurité et le bateau n’avance plus. Retour au port en remorque d’un aimable plaisancier.
Dimanche 20 Avril, sa copine « Bernic » le prend en remorque et l’amène gentiment au port du Bétey.
Le 22, Pierre emporte le moteur chez lui pour réparation : une came de l’accélérateur cassée. Réparation effectuée pour le 9 Mai.
Le 11, je ramène « Mathurin » au port ostréicole, non sans avoir enroulé un orin autour de l’hélice en partant. Je parviens à le dégager avec la gaffe.
Les 15 et 16 Mai sont consacrés au remâtage après travaux de lasure et divers autres petites choses.
Samedi 7 Juin, Trophée du Mimbeau, avec la réussite que l’on connaît. Les craquoys sont à la fête, et « Mathurin » se traîne lamentablement. Il faut donc caréner en urgence.
Nos finances nous amènent à échouer « Mathurin » sur la plage pour gratter.


Le premier emplacement choisi se révèle impraticable pour cause de vase molle et très profonde. En voulant aller au bateau à marée basse, je m’enfonce à mi-cuisse. Il faut le déplacer, chose faite à la marée haute suivante, grâce à Gilbert et son annexe. En deux marées, le carénage devrait être expédié.
Bâbord terminé, nous déplaçons le maximum de poids pour continuer sur Tribord le lendemain.
Le lendemain matin, le bateau est toujours échoué du mauvais coté. Je suspends un bidon de 25 litres, rempli d’eau, à un hauban, et enfin « Mathurin » s’échoue correctement. Daniel, impatient, termine le carénage de nuit, vers 23 heures.


Nous sommes Jeudi, et nous devons être prêts pour le Samedi matin. Le soir j’essaie de démarrer pour regagner le port, Impossible, le moteur refuse. Trois heures d’efforts ne servent à rien (entre temps, mon sac tombe au fond du bateau, avec mon appareil photo ; évidemment, il y a de l’eau !!!!). Je décide de tenter le lendemain matin.
Lever à 5 heures, et nouvel essai : aucun résultat.
Une fois de plus, Gilbert vient à notre secours depuis Cassy, cette fois avec son bateau : le « BLUE JEAN » « Ma Anna II ». Il prend « Mathurin » à couple et l’on rentre dans le port.
Transfert des moteurs : celui de « Mathurin » dans le coffre de ma voiture, celui de Gilbert sur « Mathurin ».
Samedi matin, nous voilà en route pour « Belle Plaisance », peu de vent, le moteur tourne gentiment et le soir, nous rentrons à Arcachon pour le diner des équipages.
Dimanche matin, nous avons rendez-vous sur la plage des Américains au Cap-Ferret. Tout le monde est là, et le moteur refuse tout service. Gérard s’y met, rien. Le temps passe, et finalement nous embarquons à bord de « Bernic » pour rejoindre le lieu de pique-nique.
Retour à Arcachon vers 17 heures. Le moteur ne veut toujours pas démarrer. « Bernic » nous remorque pour sortir du port, nous y laissons un chaumard. Le retour à la voile avec Claire et Thierry, s’effectue par vent assez fort, mais sans soucis. Devant le Bétey, Claire fait du charme à un gentil plaisancier qui nous remorque jusqu’au port ostréicole. Il nous laisse au ponton d’accueil et « Bernic », après avoir terminé sa dégustation d’huîtres, prend la relève. La pinasse n’a plus de ralenti, et c’est avec des à-coups violents que « Mathurin » regagne sa place.
Lundi matin : démontage du moteur : direction Lanton, chez Gilbert.
Lundi soir, un copain vient avec son moteur pour que notre ami puisse regagner sa place à Cassy.
Mardi : mécanique : on démonte le moteur de Mathurin, il y a de l’eau dans le circuit d’essence. On purge, on nettoie, on remonte, et ça marche.
Mercredi : mécanique : on démonte le moteur de Gilbert, il y a de l’eau dans le circuit d’essence. On purge, on nettoie, on remonte, et ça marche.
Jeudi : Le moteur de Gilbert ne veut plus démarrer. On démonte, on purge, on nettoie, on remonte Toujours rien. A ce jour, il en est toujours là !!!!!!!!
Vendredi : Le moteur de « Mathurin » ne veut plus démarrer. on démonte On purge, on nettoie, on remonte Toujours rien. A ce jour, il en est toujours là !!!!!!!!
Samedi : recherche d’un moteur pour la sortie du Club de Voile de Pauillac prévue le Dimanche midi.
Jean Paul en trouve un chez Bernard C.
Gérard B. nous prête le sien pour quelques temps. ;
Celui de Gérard, le plus léger (4 CV) veut bien démarrer après quelques longues années de repos dans son garage.
Il est tard, nous n’avons plus le courage d’essayer l’autre.
Va pour le 4 CV.
Dimanche midi, les copains de Pauillac sont au rendez-vous. Nous mettons le moteur en place, il démarre, puis s’arrête. Le vent est de face, nous hissons la toile, évitons doucement et quittons le port sous voile. Instant magique.
En route pour l’Ile aux Oiseaux, où nous devons retrouver l’Océanis « Mysis » avec le reste de l’équipe. Un bon carénage, une bonne brise, des équipiers aguerris, et « Mathurin » est heureux.



Foule devant l’ile, essai du moteur : rien à faire. Aller tirer des bords dans ce tas de bateaux, dans ce chenal étroit, c’est du suicide. Demi-tour.
« Mysis s’approche, une petite caresse sans conséquence sur le flanc de « Mathurin », un petit bout de route de conserve, et il est temps de rentrer. « Mysis » vers Arcachon, nous vers Andernos.
Quelques chauds instants à tirer des bords dans le chenal d’Andernos, un petit échouage devant la digue, et l’on se présente pour entrer. Le moteur refuse toujours tout service. Un essai à la godille, on recule, face au vent et au courant. Un bateau à moteur sort. On lui barre le passage, il nous prend en remorque presqu’à contrecœur et nous laisse au premier ponton.
On va retenter à la godille, il ne reste que quelques mètres à parcourir.
L’un des équipiers tente à tout hasard de démarrer, et miracle, le moteur se met en route. Une histoire de robinet d’arrivée d’essence : il faut connaître.
L’après-midi se termine à la terrasse d’un café, devant des glaces.
Lundi matin, ne voulant pas laisser Gilbert dans la mouise, je décide de lui prêter le petit moteur.
Il l’embarque et va le monter sur son bateau.
Vers 15 heures, nous installons l’autre moteur sur « Mathurin ». Il fonctionne correctement, sauf la pissette de refroidissement encrassée. Un bout de fil de cuivre vient à bout du problème.
Tout marche comme sur des roulettes.
Mardi midi : un coup de téléphone de Gilbert : on lui a volé son bateau et le.... moteur pendant la nuit.

A SUIVRE