mardi 30 juin 2009

LES PIROGUES DE RODRIGUES

Un petit goût d'ailleurs avec cet article et les photos de Claudine.

Ça vous étonne que j'y ai passé 17 mois en 3ans.... toute la journée sur l'eau avec les gens du village qui vivent tous de la pèche, le matin on va poser les casiers derrière la barrière de corail, ensuite je barbote pendant des heures dans le lagon sur de splendides coraux pendant que les gars pèchent à la palangrotte, coraux d'autant plus nombreux qu'il n'y a pas de touristes, on repart vendre le poisson récupéré dans les casiers posés la veille, on s'en garde pour faire les grillades, les femmes nous apportent de la salade et du riz et l'après midi les gars ravaudent les filets ou font de nouveaux casiers avec les énormes bambous qui servent aussi de mat et vergues... et on repart puisque madame Claudine veut encore et toujours aller "voir les poissons".

mercredi 17 juin 2009

LA PREMIERE VERITABLE SORTIE 2009

Ils étaient trois courageux, prêts à affronter les éléments.
Ils se sont levé de bonne heure pour embarquer à 12h30.
Les bottes, pantalons, cirés.... en frétillaient d'impatience.
Et ils sont partis, en route pour la grande aventure.
A 14h30, ils sont revenus, des paysages plein la tête, des souvenirs impérissables pour tout l'hiver.
Une petite demi-heure de vent de demoiselle en tout et pour tout.
Mais, que ça fait plaisir !

mardi 16 juin 2009

NOUVEAU

Dans la colone de droite, sous le titre

"FAVORIS"

vous trouverez un lien

"LES MAREES DE MATHURIN EN 2009"

Consultez-le pour savoir quand nous pouvons naviguer cette année.

Document établi à notre seul
usage interne
sous toutes réserves et non contractuel.
Nous consulter avant toute prise de décision.
Ne vaut pas annuaire des marées du
SHOM

lundi 15 juin 2009

UNE HISTOIRE DE SINGES

Mathurin est bien revenu à Andernos, mais sous gréement de fortune comme vous avez pu le constater dans un message précédent.

Un petit coup d'oeil et un essai permettent de constater que les balancines - lazy-jacks ont été inversées. Ça ne marche pas comme ça, il nous faut donc remédier au problème.
Les poulies sont trop hautes pour être atteintes, même à bout de bras, et puis il y a des noeuds à défaire et à refaire.

Plusieurs solutions s'offrent à nous :
  1. Grimper avec une échelle : c'est relativement dangereux, ça bouge, ça glisse et elle n'est jamais assez haute.
  2. Démâter : compliqué et il faut du monde, et puis remâter.
  3. Faire gîter le bateau : il est lourd, et ça risque de ne pas être suffisant, même le long du quai.
  4. Trouver un singe savant et l'expédier là haut.
C'est finalement cette solution qui est adoptée. Le singe est vite trouvé et désigné volontaire, les gros bras (ou gorilles) aussi.

Samedi matin, presque à la fraîche, une fine (hum !) équipe composée de Georges, Gilbert, Jean-Paul (alias les gorilles photographes) et Bernard (alias Shiva ou Cheeta) se retrouve à bord de Mathurin.

Tout au long de cette belle matinée, plusieurs opérations vont ainsi se dérouler sous les yeux ébahis de personne, (pas même un petit touriste pour admirer la manoeuvre)
  1. Gréer la chaise (une planche avec quatre bouts de ficelle) sur la drisse de grand-voile et un palan (l'écoute de misaine fait l'affaire).
  2. Hisser le singe avec en réserve deux bouts légers qui serviront de messagers.
  3. Redescendre le singe car le palan est trop court pour atteindre les poulies.
  4. Souffler quelques minutes pour se décontracter après une opération aussi périlleuse que stressante.
  • Deuxième tentative : Le palan est retourné et rallongé quelque peu. Un essai à vide permet de constater que cette fois la hauteur que l'on peut atteindre est suffisante.
  1. Cheeta grimpe sur la bôme (c'est toujours ça de gagné) puis s'installe tranquillement sur la chaise, les messagers à portée de main.
  2. Les gorilles hissent le singe : Jean-Paul tire sur la drisse pendant que Georges pousse les pieds du singe qui n'a pas de prise pour s'accrocher et se hisser.
  3. Cheeta prend appui sur les oreilles de Georges qui souffre en silence comme il sied à un équipier convenable et bien élevé.
  4. Gilbert tire sur le palan, la chaise monte et voilà le singe à bonne hauteur
  5. Enfiler les messagers dans les poulies, dans le bon sens de préférence, tirer dessus pour les faire redescendre.
  6. Prendre quelques photos à faire baver d'envie notre ami Tarzan (ou plutôt Tarzoune, la honte de la jungle), admirer le paysage, gueuler un coup:
    "HAAAYYYYAAAHHHYAAAAHHHYY !!!!!!...."
  7. parce que l'un de ces poids lourds s'est déplacé et a fait gîter le bateau (l'amplitude de la gîte est impressionnante en haut du mât) et ça balance pas mal.
  8. Redescendre le paquet en filant doucement la drisse (hein ! Gilbert !!!) et retrouver le plancher des vaches avec l'un des deux messagers qui s'est bêtement laissé entraîner par la descente.
  9. Dire quelques gros mots impubliables, fumer une clope et se préparer à tout recommencer.
  • Troisième tentative que je ne décrirai pas en totalité, c'est devenu de la routine.
  1. Hisser
  2. Passer le messager
  3. Assurer le messager
  4. Un brave promeneur s'approche du quai, demande quelque chose que personne n'est disposé à entendre, puis s'en va, sans doute un peu vexé du peu d'attention qu'on lui a manifesté.
  5. Redescendre le singe qui a pris goût à sa position dominante (c'est quand même un Président).
  6. Vérifier que les oreilles de Georges ne sont pas trop décollées.
  7. Envoyer les balancines dans les poulies et faire trois cent quatre vingt sept noeuds pour pas que ça reparte.
  • Mission terminée pour ce matin.
L'après-midi, la température monte (chacun son tour) à près de 40°, mais il faut quand même installer les voiles (misaine et grand-voile). Georges est parti soigner ses oreilles, nous sommes donc trois pour continuer le boulot.
A 17h, les voiles sont hissées. La marée est basse, nous restons là.
Pas d'essai aujourd'hui.
Demain, peut-être ?
Mais, demain, pas d'équipage.
Une autre fois peut-être ?


jeudi 4 juin 2009

LE RETOUR DE MATHURIN

Aujourd'hui, Jeudi 4 Juin, Georges et moi-même avons décidé de ramener Mathurin à Andernos.

Il y a encore pas mal de boulot sur le gréement pour le rendre apte à naviguer correctement. Andernos nous évitera des aller-retour coûteux en temps et en essence.
Le matériel restant dans les cabanes est embarqué, ainsi qu'un troupeau de focs au cas où.

Le tuyau d'essence est branché, un ou deux petits coups de poire, la main sur le cordon de démarrage et une question se pose : starter ou pas starter ? Pas le temps de répondre, avant même d'être au bout de la ficelle, Monsieur Evinrude démarre, nous laissant béats de surprise. Du jamais vu !!!
Pendant que le moteur chauffe un petit peu, nous "rangeons" tout le fatras embarqué.

14 H 30, direction la sortie. Température supportable, vent plutôt faible et courant dans le nez, comme d'habitude.
Georges envoie le foc normal, puis nous hissons l'un des autres focs (le plus grand) en guise de grand-voile.
Il est franchement sale, mais tant pis, on fera avec. Et en plus ça marche, pas aussi bien qu'avec la GV normale, mais ça avance (moteur au point mort), puis moteur arrêté (la confiance règne).
Le vent, déjà faiblard tombe encore.
Un petit coup de tirette et Monsieur Evinrude redémarre. Extraordinaire !!! Et comme ça plusieurs fois durant le trajet.

Sans vraiment nous presser, il fait beau et c'est la première sortie depuis longtemps, nous arrivons en vue d'Andernos (petit coup de fil à Jean Paul qui doit venir nous récupérer).
Les poteaux n'ont pas bougé malgré les tempêtes de cet hiver, les défenses et les aussières sont toujours là.
Mathurin a enfin regagné sa place.

Que demander de plus que ces petits moments de bonheur, sur un Bassin quasiment désert !


Photos Georges, Bernard

mercredi 3 juin 2009

MISE A L'EAU et MONSIEUR EVINRUDE

Bonjour Monsieur EVINRUDE

Il n'est pas de mots pour vous signifier l'immense joie que nous avons tous éprouvée de vous avoir de nouveau parmi nous après cette longue année d'absence qui nous a parue une éternité.
Comme vous avez pu le constater, nous vous avons offert, un entonnoir immaculé, une nouvelle nourrice, un nouveau tuyau avec une belle poire d'amorçage, un embout de connexion tout neuf, de l'essence et de l'huile toutes fraîches une belle coque, digne de vous et de vos états de service passés.
Merci d'être de retour après les soins que vous a prodigué le jeune mécano de chez NAUTI-BOY.
Longue vie à vous, Monsieur EVINRUDE



Photos : Jean-Paul, Georges , Bernard

YES !

Bravo ! Qu'il est beau !
Ce travail a pu être réalisé grâce à l'opiniâtreté du Commodore, qui, malgré de grand moment de solitude, n'a jamais douté d'une issue heureuse. Merci à toi !
Merci, aussi, à tous ceux qui ont trouvé le temps de venir donner de leur temps pour que MATHURIN retrouve son lustre.
J'ai bien compris que le week end prochain c'est le Trophée. Un adversaire sera présent qu'il faudra battre. Je vois déjà l'oeil du Commodore friser pour trouver la meilleure tactique et donner au barreur les bonnes consignes pour gratter les petites secondes qui feront la différence.
J'envie l'équipage qui sera à bord car pendant ce temps, je serai derrière le volant pour promener une grosse pointure dans notre région. Inutile de dire que je préférerai être sur l'eau. A défaut, je me plongerai, le soir en rentrant, dans le bouquin de Kersauson - Ocean's Song. Ce n'est pas notre beau Bassin, mais quand même.
Bonne nav', bonne régate et que le meilleur gagne.

mardi 2 juin 2009

UNE RUDE JOURNEE

Par une belle matinée du mois de Mai, un équipage nombreux (8 Petits Loups, du jamais vu) s'est retrouvé à Gujan pour bichonner Mathurin. Même la célèbre Mme SARFATI était parmi nous. Dernière étape avant la mise à l'eau imminente. La grande forme et la bonne humeur étaient au rendez-vous.

Premières opérations : coller son nom sur le tableau arrière de Mathurin, faire quelques retouches de peinture, nettoyer tout le matériel à embarquer, fixer la girouette en tête du grand-mât, remplacer un taquet un peu maigrichon.

Puis, les huîtres sont arrivées, les glacières et les bouteilles sorties. Chacun avait amené son petit casse-croûte, et tout le monde a dû goûter du meilleur pâté, de la meilleure daube, de cet excellent concombre, du saucisson venu d'ailleurs... Sans oublier ce petit pinard "tu m'en diras des nouvelles" et celui là qu'on a gagné l'an dernier lors d'une régate...

Un petit café pour finir ? Cinq ou six thermos en service, de quoi tenir la route, chacun y avait pensé.

Bon, on n’est pas venus là pour ça, mais pour s'occuper de Mathurin, et surtout le mâter.

Le temps de remettre en place tout le gréement, sans se tromper de mât ni de sens pour les haubans, les drisses, balancines et autres manœuvres, et l'opération la plus délicate peut commencer.

Quelques difficultés pour fermer la ferrure de l'étambrai de misaine, à coups de maillet puis de marteau, de ciseaux, de serre-joints, de paraffine, et surtout de « yaka fautqu’on »... Enfin, il est en place.

Le grand-mât est calé en quelques minutes sans problème, on a de l'entraînement maintenant.

Alors, on peut cancaner tout tranquillement, le bedon bien rempli, pendant que d’autres, un peu plus loin s’acharnent sur un petit cousin dont l'équipage ne nous est pas inconnu.


Photos : Jean-Paul, Georges et Bernard