mardi 29 juin 2010

BELLE PLAISANCE 2010

Mercredi 16 Juin, trois ou quatre courageux ont terminé le carénage sur la plage, dans le vent et sous la pluie.

En fin d’après midi, il faut songer à ramener Mathurin à sa place dans le port. La pleine mer est à 21h30, coef 85, diminuant. C’est aujourd’hui, ou pas avant le 12 Juillet !!!

Donc, malgré la pluie, je m’y colle, arrivant bien avant l’heure pour embarquer tranquillement au « sec ». Un peu plus d’une heure à attendre avant que Mathurin ne flotte. J’en profite pour remonter l’un des deux mouillages. L’eau atteint la quille, je grimpe à bord avant de remplir mes bottes. Petit à petit, Mathurin se redresse. Il faut compter une heure avant que la quille ne décolle. Voilà, il est redressé. Je déhale sur le mouillage restant, le moteur en route au ralenti pour aider. Peu à peu, nous gagnons du terrain en frottant le sable par moment. Arrivé à pic, je remonte l’ancre, la range sommairement au fond du bateau, puis me dirige vers l’arrière pour prendre la barre et accélérer. Peuf, plus de moteur. Plusieurs tentatives pendant que Mathurin dérive vers un autre bateau au mouillage. Nouvel essai du moteur avec le starter cette fois. Il démarre, mais cale dès que je mets les gaz. Encore un essai, mais ce coup-ci, je tiens la tirette du starter et reste sur le ralenti. Ca marche. En route pour le port en renouvelant l’opération à plusieurs reprises. Arrivé près de « La Bulle », le moteur cale une dernière fois, je continue tranquillement sur l’erre et mets Mathurin à poste tout doucement. Je suis trempé de sueur et surtout de pluie. J’ai froid, il est à peu près 21h00, le vent n’arrange rien. Je débarque, on verra plus tard pour le moteur.

Cauchemars rétrospectifs pendant la nuit : et si j’avais dû attendre toute la nuit à bord, sous la pluie, avec juste une veste de ciré pour me protéger, et le portable en panne de batterie pour tout arranger. Impossible de débarquer, trop de vase, impossible de godiller, trop de vent et la marée commence à redescendre…

Jeudi, retour sur Mathurin pour essayer de comprendre : c’est peut-être une entrée d’air au niveau de l’embout du tuyau d’essence. Je change l’embout, rien, aucun changement. J’en essaye un autre, semble-t-il en meilleur état, toujours rien. Je vérifie les raccords, les branchements… Rien d’anormal. L’essence arrive, il y a de l’allumage, j’y comprends rien.

Retour au bateau le Samedi, toujours pas de résultat, le moteur démarre, fonctionne tant qu’il y a le starter, puis cale dès que j’accélère.

Je téléphone chez Nautiboy, nous prenons rendez-vous pour Mardi matin.

Le Lundi nous débarquons le moteur, le Mardi matin il est à l’atelier, promis pour le Vendredi car Samedi, nous devons participer à Belle Plaisance.

Vendredi matin, donc, je téléphone, le moteur n’est pas prêt, « en fin d’après-midi, promis ».

A 18h30, il est réparé : il y avait de l’eau dans le circuit d’essence, le carburateur, et bien sûr la nourrice. Le temps de rentrer à Andernos, et il est trop tard pour l’installer. On verra demain matin juste avant de partir.

Samedi matin, Gilbert et Henri m’aident à fixer le moteur sur la chaise. Je n’ai pas eu le temps de vidanger la nourrice, alors, je branche le tuyau directement sur le jerrican dont j’ai fait le plein la veille. Ca marche, dès que je tire sur la ficelle il démarre, je mets les gaz, ça marche, j’enlève le starter, ça marche, j’accélère encore et… ça marche !!!

Jean et Claudine embarquent, et en route pour Arcachon. Laurence nous y rejoindra en voiture, en prévision du retour dans la nuit, après le repas.

Pas un raté. Pas un pet de vent non plus. Mais il y a du café et des croissants. La vie est belle.

Nous entrons dans le port d’Arcachon, une place est libre en bout du ponton F, nous nous y amarrons le temps que j’aille à la Capitainerie apporter une attestation d’assurance réclamée par les autorités pour avoir le droit de passer la nuit dans le port. La date de validité de l’attestation ne figure pas, mais « va pour cette fois » et « dîtes à votre assureur de remédier …» Moi qui étais si content d’avoir obtenu ce bout de papier par mail après de multiples coups de téléphone. La bonne humeur s’envole. Je regagne Mathurin en maugréant après avoir obtenu une place au ponton R, tout au fond du port, « le ponton sans catway, à couple des autres».

Laurence est sur le quai opposé, il faut traverser pour aller la chercher. Elle embarque et nous sortons du port rejoindre les autres bateaux de la fête.

A hisser les voiles : ça coince de partout, j’ai plus de Plizz, et il semblerait qu’il manque une sangle au « point G » !!! (On reverra tout ça dans les jours prochains). Finalement, après bien des efforts, nos trois voiles sont envoyées et nous faisons un petit tour d’essai parmi la flottille. Il est temps d’affaler pour prendre un mouillage et attendre les croissants promis qui ne viendront pas. Nous nous amarrons à couple du « 10 », c’est Philippe le chef de bord, il y à longtemps que nous ne nous étions pas rencontrés.

Une navette vient nous prendre pour nous débarquer sur la plage, devant le Palais de Congrès.

Bonjour aux copains, distribution de tee-shirts, et c’est l’heure de l’apéro. Il fait une chaleur, nous trouvons de l’ombre à côté d’un manège, puis sous la jetée d’Eyrac où nous trouvons un peu de place pour pique-niquer, les fesses dans le sable humide, mais la tête au frais.

Il est bientôt 15h00, il faut songer à embarquer. La navette nous attend. Nous regagnons notre bord. Mathurin et le 10 sont secoués par un méchant clapot. Constatation des dégâts : un chaumard arraché, deux taquets à refixer, un morceau de plat-bord à réparer. Moteur en route, nous quittons le mouillage et nous écartons de la foule pour hisser la toile. Ca va mieux que ce matin, tout est en place, même si ça coince encore un peu.

Direction Bélisaire. Un bord vers la balise « 6 ». Un bord vers la côte, nous revenons au point de départ. Avec le vent et le courant contre nous, ce n’est pas étonnant. Un nouveau bord vers la « 6 », idem. On retente plusieurs fois, allant même loin derrière la balise pour profiter d’un courant moins fort. Ca marche, nous gagnons du terrain, mais une touchette avec le fond nous incite à rester prudents. On vire, et retour à la case départ. Ceci pendant près de trois heures. Et il fait chaud. Aller, on rentre, Bélisaire ce sera pour une autre fois. Un bord de grand largue nous remplit de joie. Mais, il est de courte durée, il faut revenir au près pour affaler avant de rentrer dans la foule de fin d’après-midi.

Ponton « R », tout au fond. Effectivement, c’est le dernier, bien planqué derrière une énorme vedette en partance pour on ne sait où ? Rien que les deux ancres en inox valent certainement plus que Mathurin tout entier.

Ponton « R ». Ah le voilà, tout minus et déjà presque plein. Il reste une place à couple d’une autre vedette plus petite, mais déjà bien haute sur l’eau pour nous permettre de débarquer. Tant pis, on fera de l’acrobatie. Sur le ponton, pas un taquet, juste un bille de bois posée sur une palette. J’hésite à prendre une aussière là-dessus. Un petit bout dépasse du ponton. Je tire dessus, il a l’air de tenir. Ca fera l’affaire. Le « 10 » vient se mettre à couple. La bille de bois n’aurait jamais tenu les 3 à 4 tonnes des deux bateaux.

En route pour la « Halle Baltard » où nous attendent l’apéro et le dîner des équipages. Un véritable dédale à travers des bâtiments, des bateaux sur ber ou sur remorque, des grilles et des barrières, des passages interdits…

Remise des cadeaux : des affiches « Belle Plaisance 2010 », un joli bouquin de photos de l’an dernier, une caisse contenant une bouteille et des verres gravés.

Il y a là entre 3 et 400 personnes. L'accueil est toujours aussi sympathique.

Au menu, du saumon, un superbe plateau de fruits de mer avec du homard, fromage, dessert. Une bouteille de vin rouge pour la table (14 convives !!!), au grand désespoir de notre ami Henry. (Il y en aura une autre pour le fromage.)

La nuit tombe. L’éclairage, pas d’éclairage. Manger des crustacés dans le noir, c’est un sport que je n’avais encore jamais pratiqué. Mais ça vaut le coup d’essayer. Enfin la lumière fût, au moment du fromage.

Il est près de minuit, un petit café et en route pour Andernos, la nuit sera courte.

Dimanche matin, le réveil prend une claque, ça lui apprendra. Henry, Jean et Laurence viennent me chercher à 9h30, destination Arcachon pour la deuxième épreuve.

10h30, nous sommes sur le port, Mathurin va bien, les copains de la Flotte aussi. Le temps de récupérer Pierre-Louis et il est 11h00 passé

En route pour la Plage aux Américains, sur la Presqu’Ile. Au près, comme d’hab., mais avec le courant cette fois. Nous repérons un coffre libre et nous y amarrons. Une navette vient nous chercher pour nous débarquer sur la plage. Tous les copains sont là. Vin blanc, huîtres du Cap, je n’ai pas eu le temps de m’approcher du buffet, il n’y a plus rien. Pas grave, j’ai des sandwiches, de l’eau et du café de la veille. Il est encore presque tiède.

Je fais la connaissance du nouveau propriétaire de « Suzana II», l’ancien Cornu de notre ami Pierre. C’est promis, ils vont retaper l’annexe que j’avais construite et qui a mal supporté quelques intempéries et épreuves diverses.

14h30, pas de sieste, il faut embarquer, direction Arcachon. Vent arrière, courant dans le cul. Nous tirons des bords de grand largue, nous faisant semer par quelques uns équipés de spi. On en profite, ce retour au portant est vraiment sympa.

Arcachon, ponton « R » pour débarquer Laurence et Pierre-Louis qui rentrent en voiture. On repart, il reste à peine 5l d’essence dans le réservoir. Heureusement que nous sommes au portant et au montant. Cardinal Sud 6 B, nous finissons à peine d’établir la toile, le moteur cale (le tuyau s’est dégagé et l’essence n’arrive plus). Nous dérivons sur la balise. Je renfonce le tuyau dans le jerrycan, et ça repart. Ouf ! Un grand coup d’accélérateur pour éviter la balise et nous enfilons le Chenal de l’Ile, direction Andernos. Moteur coupé, nous dégustons cette navigation que nous aimons tant.

En une heure, nous arrivons à l’entrée du chenal du Port Ostréicole. Une série de petits bords serrés et de virements pour terminer (Jean et Henry s'y exercent avec courage et obstination), puis nous affalons. Laurence nous attend sur le quai, il est 18h00.

Mathurin est rangé, les housses de voiles en place (zut, il faut recommencer, elles ont été inversées !).

Pour les photos, il faudra attendre un peu, je n'ai pas eu le temps d'en faire, et puis d'autres s'en sont chargé. Merci de me les faire passer.

Et puis, regardez sur les sites amis :

http://www.leonc.fr/2bgal/serie.php?id_album=21&offset=30

http://lacabaneajean.wordpress.com/

2 commentaires:

fxbodin a dit…

Et bien, avoir réussi à participer malgré toutes ces chausse-trappes... c'est méritoire.
Bravo au loup bleu.

Grandmât a dit…

Bravo, Bernard ! Comme d'hab' tu as assuré ! Il est vrai qu'Evinrude ne connaît que toi.