mercredi 2 juillet 2008

MOTEUR, QUI A DIT MOTEUR ?

MATHURIN, ainsi que le définit le paragraphe 14 article 110-1-02 de la DIVISION 240 est un voilier.

« Navires à voiles : sont considérés comme voiliers les navires dont la propulsion principale est vélique, à condition que As>0,07(m LDC)2/3
m LDC étant la masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes, et As, exprimée en mètres carrés, étant la surface de voilure projetée, calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire navigue au près, sur les bômes, cornes, bout-dehors, queues de malet ou autres espars, et de la surface du ou des triangles avant, jusqu’à l’étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l’extrémité arrière de l’étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n’est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l’exception des mâts-ailes »


Ayant passé tout l’hiver à CASSY, « Mathurin » doit regagner son port d’attache le 19 Avril.
Evidemment, quelques minutes après le départ, le moteur se met en sécurité et le bateau n’avance plus. Retour au port en remorque d’un aimable plaisancier.
Dimanche 20 Avril, sa copine « Bernic » le prend en remorque et l’amène gentiment au port du Bétey.
Le 22, Pierre emporte le moteur chez lui pour réparation : une came de l’accélérateur cassée. Réparation effectuée pour le 9 Mai.
Le 11, je ramène « Mathurin » au port ostréicole, non sans avoir enroulé un orin autour de l’hélice en partant. Je parviens à le dégager avec la gaffe.
Les 15 et 16 Mai sont consacrés au remâtage après travaux de lasure et divers autres petites choses.
Samedi 7 Juin, Trophée du Mimbeau, avec la réussite que l’on connaît. Les craquoys sont à la fête, et « Mathurin » se traîne lamentablement. Il faut donc caréner en urgence.
Nos finances nous amènent à échouer « Mathurin » sur la plage pour gratter.


Le premier emplacement choisi se révèle impraticable pour cause de vase molle et très profonde. En voulant aller au bateau à marée basse, je m’enfonce à mi-cuisse. Il faut le déplacer, chose faite à la marée haute suivante, grâce à Gilbert et son annexe. En deux marées, le carénage devrait être expédié.
Bâbord terminé, nous déplaçons le maximum de poids pour continuer sur Tribord le lendemain.
Le lendemain matin, le bateau est toujours échoué du mauvais coté. Je suspends un bidon de 25 litres, rempli d’eau, à un hauban, et enfin « Mathurin » s’échoue correctement. Daniel, impatient, termine le carénage de nuit, vers 23 heures.


Nous sommes Jeudi, et nous devons être prêts pour le Samedi matin. Le soir j’essaie de démarrer pour regagner le port, Impossible, le moteur refuse. Trois heures d’efforts ne servent à rien (entre temps, mon sac tombe au fond du bateau, avec mon appareil photo ; évidemment, il y a de l’eau !!!!). Je décide de tenter le lendemain matin.
Lever à 5 heures, et nouvel essai : aucun résultat.
Une fois de plus, Gilbert vient à notre secours depuis Cassy, cette fois avec son bateau : le « BLUE JEAN » « Ma Anna II ». Il prend « Mathurin » à couple et l’on rentre dans le port.
Transfert des moteurs : celui de « Mathurin » dans le coffre de ma voiture, celui de Gilbert sur « Mathurin ».
Samedi matin, nous voilà en route pour « Belle Plaisance », peu de vent, le moteur tourne gentiment et le soir, nous rentrons à Arcachon pour le diner des équipages.
Dimanche matin, nous avons rendez-vous sur la plage des Américains au Cap-Ferret. Tout le monde est là, et le moteur refuse tout service. Gérard s’y met, rien. Le temps passe, et finalement nous embarquons à bord de « Bernic » pour rejoindre le lieu de pique-nique.
Retour à Arcachon vers 17 heures. Le moteur ne veut toujours pas démarrer. « Bernic » nous remorque pour sortir du port, nous y laissons un chaumard. Le retour à la voile avec Claire et Thierry, s’effectue par vent assez fort, mais sans soucis. Devant le Bétey, Claire fait du charme à un gentil plaisancier qui nous remorque jusqu’au port ostréicole. Il nous laisse au ponton d’accueil et « Bernic », après avoir terminé sa dégustation d’huîtres, prend la relève. La pinasse n’a plus de ralenti, et c’est avec des à-coups violents que « Mathurin » regagne sa place.
Lundi matin : démontage du moteur : direction Lanton, chez Gilbert.
Lundi soir, un copain vient avec son moteur pour que notre ami puisse regagner sa place à Cassy.
Mardi : mécanique : on démonte le moteur de Mathurin, il y a de l’eau dans le circuit d’essence. On purge, on nettoie, on remonte, et ça marche.
Mercredi : mécanique : on démonte le moteur de Gilbert, il y a de l’eau dans le circuit d’essence. On purge, on nettoie, on remonte, et ça marche.
Jeudi : Le moteur de Gilbert ne veut plus démarrer. On démonte, on purge, on nettoie, on remonte Toujours rien. A ce jour, il en est toujours là !!!!!!!!
Vendredi : Le moteur de « Mathurin » ne veut plus démarrer. on démonte On purge, on nettoie, on remonte Toujours rien. A ce jour, il en est toujours là !!!!!!!!
Samedi : recherche d’un moteur pour la sortie du Club de Voile de Pauillac prévue le Dimanche midi.
Jean Paul en trouve un chez Bernard C.
Gérard B. nous prête le sien pour quelques temps. ;
Celui de Gérard, le plus léger (4 CV) veut bien démarrer après quelques longues années de repos dans son garage.
Il est tard, nous n’avons plus le courage d’essayer l’autre.
Va pour le 4 CV.
Dimanche midi, les copains de Pauillac sont au rendez-vous. Nous mettons le moteur en place, il démarre, puis s’arrête. Le vent est de face, nous hissons la toile, évitons doucement et quittons le port sous voile. Instant magique.
En route pour l’Ile aux Oiseaux, où nous devons retrouver l’Océanis « Mysis » avec le reste de l’équipe. Un bon carénage, une bonne brise, des équipiers aguerris, et « Mathurin » est heureux.



Foule devant l’ile, essai du moteur : rien à faire. Aller tirer des bords dans ce tas de bateaux, dans ce chenal étroit, c’est du suicide. Demi-tour.
« Mysis s’approche, une petite caresse sans conséquence sur le flanc de « Mathurin », un petit bout de route de conserve, et il est temps de rentrer. « Mysis » vers Arcachon, nous vers Andernos.
Quelques chauds instants à tirer des bords dans le chenal d’Andernos, un petit échouage devant la digue, et l’on se présente pour entrer. Le moteur refuse toujours tout service. Un essai à la godille, on recule, face au vent et au courant. Un bateau à moteur sort. On lui barre le passage, il nous prend en remorque presqu’à contrecœur et nous laisse au premier ponton.
On va retenter à la godille, il ne reste que quelques mètres à parcourir.
L’un des équipiers tente à tout hasard de démarrer, et miracle, le moteur se met en route. Une histoire de robinet d’arrivée d’essence : il faut connaître.
L’après-midi se termine à la terrasse d’un café, devant des glaces.
Lundi matin, ne voulant pas laisser Gilbert dans la mouise, je décide de lui prêter le petit moteur.
Il l’embarque et va le monter sur son bateau.
Vers 15 heures, nous installons l’autre moteur sur « Mathurin ». Il fonctionne correctement, sauf la pissette de refroidissement encrassée. Un bout de fil de cuivre vient à bout du problème.
Tout marche comme sur des roulettes.
Mardi midi : un coup de téléphone de Gilbert : on lui a volé son bateau et le.... moteur pendant la nuit.

A SUIVRE

1 commentaire:

le cahioc a dit…

Pour ceux qui voudraient vérifier que Mathurin est bien un voilier pour notre respectable administration, il faut lire la formule sans faute d'orthographe, c'est à dire : AS≥0,07.(mLCD)⅔. Cela doit se lire ainsi : la surface de voilure doit être supérieure ou égale aux 7 millièmes de la masse du bateau exprimée en kg et élevée à la puissance 2/3 et non multiplié par 2 et divisé par 3, cette grosse phote d'ortaugrafe dûe au manque de convivialité du PC et peut être aussi à la fatigue de Shiva, devait évidement être relevée par un vice président qui est tombé dans le piège car elle est réellement très péjorative pour Mathurin qui est un voilier sans aucune contestation possible.
Un petit loup va d'ailleurs nous faire les calculs, avec les valeurs indiquées page 8 du mode d'emploi. Pour nous rassurer si besoin et Sarah se chargera de l'ortograffe.
Le cahioc