lundi 6 juillet 2009

SEIL LA GALERE

Voici un article publié par notre ami Michel, planté sur l'Ile aux Oiseaux et qui a eu le grand plaisir de nous voir débouler au grand largue dans le Chenal de l'Ile, Dimanche après-midi, au retour de Belle-Plaisance.

Seil la galère !!

En ce matin du dernier Dimanche de Juin 2009, nous décidons de rejoindre la flotte de la manifestation Belle Plaisance entre Arcachon et la presqu’île du Cap Ferret.

Comme les bateaux ne doivent arriver que vers 13 heures, nous décidions d’aller pique-niquer sur l’Ile aux Oiseaux en partant du Cap Ferret.

Le vent est bien soutenu de secteur Est, le soleil brille et il y a un peu de clapot, c’est une belle journée qui se prépare.

Skafaki est au près et tout marche bien. Nous voyons que nous allons croiser une grosse vedette de la liaison Arcachon/Le Cap Ferret et nous abattons un peu car ces bateaux créent de grosses vagues de sillage et ne ralentissent jamais.

Nous n’abattons sûrement pas assez…Le Seil rentre dans la première et plus grosse vague qui recouvre entièrement le taud de protection de l’avant. L’eau se précipite dans le cockpit, inonde les deux équipières qui sont sur le banc de nage arrière, puis le caniche qui est dans son sac et enfin le sac du numérique réflex sous la barre… !

Nous avons quand même le temps de voir les touristes passagers de la vedette qui prennent des photos… Ce sont eux qui entendront nos injures et pas le pilote qui est enfermé dans sa cabine de « Traîne Sots » (pour rester poli !).

Nous repartons en pompant car l’eau clapote au près au ras du bord des planchers et nous faisons le bilan provisoire. L’appareil photo est à peine mouillé, pourtant son sac est trempé, le pain est prêt à être remis au four, salé…, l’équipage est rincé, le chien affolé !

Nous arrivons quand même en une heure en vue des cabanes tchanquées sur l’Ile aux Oiseaux, nous mouillons Skafaki assez loin car le jusant est commencé depuis une heure et nous cassons la croûte (si on peut dire çà avec du pain mouillé !) sur la plage à midi.

Comme pour l’abattée du matin, le mouillage n’est pas suffisamment éloigné. Le temps de réaliser et de courir jusqu’au bateau, il est sagement échoué sur le sable dans un reste d’eau et n’en bougera plus malgré l’aide de passants…

Nous devons attendre jusqu’à 19 heures pour pouvoir flotter à nouveau. Six heures, c’est long sur une île dont nous ne pouvons même pas faire le tour à pied à cause des vasières et des parcs à huîtres. Nous réussissons à rejoindre l’un des petits villages de cabanes, mais cela n’occupe pas toute l’après-midi. Le soleil cogne et nous commençons à envier les propriétaires des bateaux habitables qui sont eux aussi échoués, mais sûrement volontairement et qui vident des bouteilles à l’abri des tauds…Cet endroit est pourtant très beau et on le voit sur toutes les revues et cartes postales du Bassin d’Arcachon, mais nous, nous en avons marre ! D’autant que le vent s’est levé fort de l’Ouest et nous promet des bords carrés au près sur 7 miles entre les parcs à huîtres et contre un courant de 2 nœuds pour rentrer…heureusement, nous avons emmené le 2cv Honda pour aider dans le courant.

Au loin dans le chenal, nous voyons passer les voiliers du rassemblement qui rentrent sur Arcachon.

A l’heure prévue, Skafaki flotte suffisamment pour être un peu halé à la main, le vent est complètement tombé et nous partons vers le Cap Ferret à travers les anciens parcs à huîtres de l’île, au moteur, en slalomant entre les piquets, pour éviter un détour d’un bon mile. Au début, çà gratte un peu du côté de l’hélice sur les vieilles coquilles d’huîtres car le niveau est encore très bas, mais arrivés dans le chenal principal, nous mettons la risée Honda à fond sur une mer d’huile, contre un courant très fort.

A 21 heures, le moteur cale en panne d’essence à 100 mètres de la cale du Mimbeau, dans un contre courant qui nous y porte en trois coups d’avirons.

Fin de l’histoire, mais pas des coups de soleil pour s’en souvenir !!

Michel GUE

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