vendredi 12 février 2010
DES "LOUP DE MER"
UNE HISTOIRE DU LOUP DE MER
LE LOUP DE MER EN RANDONNEE
Des goëlettes dans les pins, des Loups de Mer en randonnée. C’est l’activité de randonnée nautique qui nous a poussé à reprendre la coque, le gréement et le plan de voilure des Loups de Mer.
Pour mettre en place des aménagements permettant à neuf équipiers de vivre à bord en randonnée nautique, il fallait un plan de pont très dénudé d’où des espars simples ce que nous offre le gréement au tiers. Sur « Piwisy et Primiture », les deux Loups de Mer qui sont sortis en juillet de l’atelier de
Les itinéraires possibles de randonnées nautiques et bientôt les canaux bretons nécessitent d’amener les mâts sur le pont sans problème, de les mettre en œuvre rapidement : un collier d’étambrai, une drisse au vent, que demander de mieux
Le Loup de Mer au tiers est aussi performant que le Loup de Mer aurique : la surface de voilure (grand voile au tiers + misaine au tiers) est égale à la grand voile aurique + misaine aurique + foc + 2 flèches, soit
L’inconvénient majeur du gréement au tiers reste la difficulté de manœuvre des virements de bords. Il faut à l’équipage beaucoup de dynamisme, de volonté et de coordination pour faire marcher le bateau. Mais Jeunesse et Marine se veut une association éducative. Solliciter le courage apparaît comme un point essentiel dans une formation à la mer.
D’un point de vue financier qu’il ne faut pas oublier, un Loup de Mer finition Port-Lay coûte la moitié du prix d’une goélette sortie chantier, et les souvenirs de ceux et celles qui ont eu la chance de travailler à la finition de « Piwisy et Primiture »…
Les « Goëlettes dans les Pins » sont de belles dames pédagogiques. Dans les courreaux de Groix, les Loups de Mer attendent de tirer des bords avec elles…
Marc ESPAGNON
FIN
jeudi 11 février 2010
UNE HISTOIRE DU LOUP DE MER
EPISODE 4
COMPORTEMENT SOUS VOILES
Lorsqu’on embarque à bord d’un Loup de Mer on est étonné et un peu perdu par les innombrables drisses qui descendent les mâts. Les transfilages, garcettes de ferlage, écoutes de flèches… tout cela donne à ce gréement un aspect compliqué. Souvent les manœuvres de hissage des voles sont longues car les stagiaires se perdent dans ce dédale de bouts qui demandent de l’ordre et de la méthode. On doit veiller à ce que l’assiette du bateau soit correcte car on a souvent tendance à se retrouver à l’arrière ce qui immerge la voûte, et lui fait traîner de l’eau. Dans le petit temps le bateau bien que restant maniable n’est pas très rapide. Un virement vent devant ne s’effectuera sans mettre les focs à contre que s’il n’y a pas de rupture d’équilibre ou de coup de barre malheureux. Par contre, lorsque la brise monte, le bateau s’anime et une fois les flèches affalés pour éviter trop de toile dans les hauts, le bateau est très maniable, passe bien clapot, l’écoulement est régulier.
Un petit défaut : la lourdeur du pic qui entraîne le haut de la voile sous le vent ne permet pas de bien remonter au près. De plus ce poids dans les hauts fait gîter et il faut donc réduire assez vite, force 3, pour ne pas fatiguer le gréement. La réduction commence par l’arrière, puis par la suppression de la trinquette. Il faut cependant conserver de la toile sur l’avant pour garder le bateau manoeuvrant car la misaine est trop près du centre vélique pour avoir une action importante au niveau de l’équilibre. Le bateau n’aime pas que l’on serre trop le vent, mais il permet de louvoyer de façon très honorable. Par contre, dès que l’on donne un peu de mou dans les écoutes le bateau s’installe sur son bord et n’est pas du tout volage, ce qui vient de sa quille longue. La vocation pédagogique du Loup de Mer est parfaitement remplie. Le cahier des charges dans ce domaine demandait un poste pour chaque stagiaire et cela est respecté.
La voilure divisée du Loup de Mer occupe aux écoutes 4 stagiaires : foc, trinquette, misaine, grand voile. A cela s’ajoute 1 personne pour la barre. Pour les flèches, on a besoin de deux personnes en plus à savoir, une pour hisser, une pour apiquer. En sachant qu’il y a deux flèches sur le Loup, tous les stagiaires sont à la manœuvre.
Un virement vent devant bien fait, flèches hautes, demande aussi de la coordination car la manœuvre demande que l’on affale les flèches pour les rehisser sous l’autre amure.
Une prise de ris nécessite au moins trois stagiaires. Un à la drisse de hisse, un à la drisse de pic, un à la barre et à l’écoute, et on peut prendre des ris sur la grand voile, la misaine, le foc. Une prise de coffre avec affalage rapide des voiles occupe les 7 stagiaires.
Il ne s’agit pas ici de faire un traité de manœuvre du Loup de Mer, mais de montrer que ce bateau, bien utilisé, est un outil de pédagogie idéal où les notions d’équipage, de coordination, d’ordre, de méthode si importantes pour faire d’un homme un marin, sont en permanence présentes.
Former des stagiaires manœuvriers est la définition du 1er niveau de notre progression et le Loup de Mer en est le principal instrument.
Article rédigé par Ph. BOUCHER
Photos : "Jeunesse et Marine"
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lundi 8 février 2010
UNE HISTOIRE DU LOUP DE MER
EPISODE 3
CONSTRUCTION
La coque est réalisée en résine de fibre de verre atteignant
EQUIPEMENT ET ACCASTILLAGE
La circulation à bord est toujours un peu délicate du fait des bancs de nage barrant le cockpit, du manque d’antidérapant sur les bancs latéraux. De plus, le vernis des bancs de nage devient une patinoire lorsqu’il pleut.
La circulation des écoutes est assez simple, filoirs sur la lisse pour le foc et la trinquette. Un palan à deux brins repris sur les varangues pour les bômes de misaine et de grand voile, hale bas pour les deux.
Pour le mouillage, il faut saisir l’ancre à plat pont, pas de coffre. Il faut prévoir une protection contre le ragage à la suite des chaumards car les listons trinquent si on oublie de fourrer.
Le gréement dormant est réalisé en câble, monotoron inox de
Le gréement courant lui est fort joli. Toutes les poulies sont des havraises vernies et les voiles à transfilage de chez Victor Tonnerre sont magnifiques. La grand voile comporte trois bandes de ris, la misaine deux, foc et trinquette chacune une.
En bref, il se dégage de ce gréement une impression de solidité à toute épreuve.
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vendredi 5 février 2010
UNE HISTOIRE DU LOUP DE MER
CONCEPTION
Le Loup de Mer devait répondre essentiellement à trois critères : la sécurité, manoeuvrabilité, une manœuvre pour chaque équipier. La silhouette du Loup de Mer est caractéristique et au mouillage, cette coque de canot breton est parfaitement dans se lignes d’eau. Le franc-bord assez élevé protège bien l’équipage dans le clapot court. Le cockpit est entièrement ceinturé par les réserves de flottabilité sur lesquelles viennent se fixer les quatre bancs de nage. A l’avant une solide bitte d’amarrage sur laquelle vient se fixer le bout dehors. A l’arrière, le tube de jaumière avec la barre.
Les œuvres vives du bateau sont assez fines, malgré une quille longue. La carène donne cette impression grâce à la transformation de la partie arrière du bateau qui possède une voûte, un safran, placé immédiatement derrière la quille, maintenu dans sa partie inférieure par une crapaudine venant à la suite de la bande molle. L’étrave presque droite se tulipe rapidement, le maître-bau étant quasiment atteint au tiers avant du bateau.
Le gréement très esthétique par son plan de voilure très divisé : foc, trinquette, misaine et flèche, grand voile et flèche, donne de la manœuvre à l’équipage.
Les mâts sont en sapin du nord, en deux parties collées ; les bômes, pic et mâtereaux de flèche sont en bois plein ce qui les rend assez lourds dans les hauts ce qui sera à améliorer.
La finition du bateau est bonne et l’ensemble donne à cette goëlette un très bel aspect.
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jeudi 4 février 2010
UNE HISTOIRE DU LOUP DE MER
EPISODE 1
DEUX GREEMENTS - DEUX UTILISATIONS
A la fin de l’été 1972, deux problèmes se posaient aux responsables de
Le Super Raid était déjà né et remplissait fort bien ses fonctions. Mais, il n’était pas question de remplacer toute la flotte par ce type de bateau au gréement simple, facilement manoeuvrable par des équipages jeunes. Il nous fallait un bateau en plastique, sûr, demandant du monde à la manœuvre. A l’époque, le Cigli (canot en bois des E.A.M.) était le bateau qui correspondait à peu près à notre démarche.
Partant de nos besoins, on allait construire un bateau en plastique avec un artisan de Soulac, M. Borde. 1973 vit naître le premier Loup de Mer à gréement au tiers « Virginie Hériot ». L’expérience était satisfaisante. On fit un projet plus audacieux visant à gréer cette coque en goëlette franche ou aurique. Ce projet a été réalisé par Bruno de
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